Cyberattaques : Les hôpitaux nouvelles cibles des hackers
Depuis un et le début de la crise du Covid-19, les hôpitaux sont la cible de cyberattaques informatiques par des hackers. une recrudescence qui inquiète.
Demander des rançons en contrôlant et verrouillant les serveurs informatiques des hôpitaux, voici la nouvelle cible des hackers. Pour faire face à cette menace, les acteurs de la cybersécurité s’organisent face à ce ‘nouveau virus’. En début de semaine, l’hôpital de Villefranche-sur-Saône a été attaqué, obligeant les chirurgiens à déprogrammer les interventions chirurgicales ! Entre-temps, les auteurs ont réclamé le versement d’une rançon pour débloquer les données du système. Face à cette énième cyberattaque, la section cybercriminalité du parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête. Le centre hospitalier de Dax ou encore le CHU de Rouen ont vécu ce types d’attaques.
Des motivations évidemment économiques
Interviewé sur France-Inter, Jean-Marc Bourguignon, co-fondateur et responsable technique de l’ONG ‘Nothing to hide’ précise les raisons de ces multiples attaques : « Ce sont quasiment toujours les mêmes, à savoir des motivations évidemment économiques. La grande majorité des cyberattaques consiste à paralyser un système, pour ensuite demander une rançon. Le cas de figure le plus classique, c’est l’envoi par mail d’une pièce jointe, un PDF infecté. Quand la cible clique sur la pièce-jointe pour lire le document, le virus qu’il contient va chiffrer les documents de l’ordinateur pour les rendre inaccessibles à l’utilisateur. C’est ce qu’on appelle des ‘ransomware’, des rançongiciels. Si le virus peut se répliquer, il va se répandre sur d’autres ordinateurs avec lesquels celui de la cible est en contact. Pour retrouver l’accès aux documents, il va ensuite falloir envoyer une somme en Bitcoin ou via un compte PayPal par exemple. Éventuellement, les hackers peuvent aussi revendre certaines données, ou les dossiers médicaux en les commercialisant sur des forums spécialisés dans le réseau Tor, un réseau qui permet une navigation anonyme sur Internet », précise Jean-Marc Bourguignon qui ajoute que le recours au télétravail est l’une des raisons de l’augmentation de ces méfaits ; en effet, il est beaucoup plus compliqué, pour les établissements-Hôpitaux de sécuriser leurs outils, les salariés se servant de leur ordinateur, ces derniers sont beaucoup plus vulnérables.