Crise à iTELE : Manuel Valls se dit « très triste » de la situation
Le premier ministre Manuel Valls s'est dit "très triste" de la situation de crise observée depuis deux semaines à iTELE, estimant que "la responsabilité et l'éthique de responsabilité doivent jouer" dans ce conflit.
Samedi soir, alors qu’il se trouvait à plusieurs milliers de kilomètres de la France, le Premier ministre Manuel Valls s’est exprimé depuis l’Afrique de l’Ouest sur la crise à iTELE. Le chef du gouvernement s’est ainsi dit « très triste » de la situation observée au sein de la chaîne d’information, estimant que « la responsabilité et l’éthique de responsabilité doivent jouer » dans ce conflit.
Dans des propos rapportés par Le Figaro, M. Valls a déclaré que « c’est un groupe privé (Canal+ et son actionnaire principal Vincent Bolloré). Mais enfin le CSA a fait des observations, la ministre s’est exprimée, là aussi c’est une question de responsabilité. Et je ne parle pas des journalistes là ».
Valls s’exprime sur la crise à iTELE et l’affaire Morandini
Depuis deux semaines, la rédaction d’iTELE est en grève suite à l’arrivée à l’antenne de Jean-Marc Morandini, un animateur mis en examen pour « corruption de mineurs aggravée » dans une affaire de casting douteux. Et le Premier ministre de sembler rejoindre les journalistes sur le pourquoi de leur position :
« C’est un problème de management, de compréhension de ce que disent les journalistes, et d’attitude. La présomption d’innocence est là, mais les médias seraient les premiers à dire qu’un politique, ayant agi de telle manière, ne pourrait pas rester au gouvernement avant même qu’il soit condamné. Donc la question est a fortiori posée quand elle concerne un journaliste ou un présentateur ».
Les médias « doivent être protégés »
Manuel Valls a de même signifié qu’à son sens, la toute puissance de Vincent Bolloré ne peut faire accepter le maintien d’une personnalité engagée pour ses compétences mais malmenée dans un dossier judiciaire : « Bolloré est un grand groupe, industriel et économique. Bolloré est un exemple ici en Afrique ou en Bretagne mais le problème c’est que les médias obéissent à d’autres règles. Ils doivent être protégés ».