Le gouvernement souhaite récompenser cette pratique avec une prime versée dès le début de l'année. Mais pas à tout le monde.
Encourager le covoiturage, tel est l’objectif fixé par le gouvernement avec le versement d’une prime de 100 euros dès le début 2023.
C’est à Reims ce jour que ce plan de démocratisation de la pratique est présenté, auquel est dédié une enveloppe de 150 millions d’euros de soutien aux collectivités.
Bonus covoiturage : les conditions
Cependant, tous et toutes ne pourront pas en bénéficier. En effet, elle concernera les nouveaux automobilistes s’étant inscrits sur les plateformes de covoiturage récemment.
Une inscription qui ne suffit pas, le bonus est conditionné à un premier trajet donnant lieu à 25 euros, et 75 euros supplémentaires lorsque 9 trajets sont réalisés dans les trois mois qui suivent. Enfin, il concerne le covoiturage sur les distances inférieures à 80 kilomètres.
« Une meilleure utilisation collective »
100 autres euros peuvent être cumulés aux automobilistes ayant réalisé trois trajets sur une longue distance. Ces montants seront versés directement par les plateformes de covoiturage, qui en fixeront les détails. La prime pourra aussi revêtir la forme de bons d’achat.
Le ministère de la Transition écologique précise le contexte :
Aujourd’hui la voiture reste le principal mode de déplacement des Français avec 80% des kilomètres parcourus et 60% des déplacements, précise le ministère de la Transition énergétique. Cinquante millions de sièges vides circulent chaque jour donc il faut une meilleure utilisation collective de ces voitures qui sont déjà à notre disposition.
Fluidifier le trafic, limiter la pollution
Un premier plan avait déjà été présenté en 2019 par Elisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique et solidaire. Mais 2023 doit marquer un nouveau coup d’accélérateur à l’incitation au covoiturage.
Agnès Pannier-Runacher, actuelle ministre de la Transition énergétique, ajoute :
Outre les effets positifs de cette mesure sur le climat, c’est une réponse à l’augmentation des prix du carburant, complémentaire des mesures que nous avons déjà mises en œuvre pour les Français comme la ristourne carburant ou encore l’aide pour les travailleurs modestes. C’est également complémentaire de nos efforts accrus pour électrifier le parc automobile et développer les mobilités actives.
À terme, Le but est de passer de 900 000 trajets mensuels à ce jour à trois millions d’ici à quelques années.