Covid-19 : l’acide tannique, contenu dans le vin et le thé, empêcherait le virus d’infecter nos cellules et de se répliquer
Selon une nouvelle étude, l’acide tannique présent dans le vin permettrait le virus de la Covid-19 d’infecter les cellules du corps humain.
Alors qu’une étude datant de 2020 et annonçant que l’acide tannique présent dans le vin permettait d’empêcher le virus de la Covid-19 d’infecter nos cellules a rapidement été contestée, une nouvelle étude publiée dans le journal International journal of molecular science vient de relancer le débat à ce sujet. D’après des chercheurs canadiens, ce polyphénol permettrait bel et bien d’empêcher le virus de pénétrer et infecter nos cellules, mais aussi de se répliquer. Cela signifie que l’acide tannique permettrait de bloquer l’infection, mais par le vin en soi.
L’acide tannique pour bloquer l’infection au Covid-19
Menée par les chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), de l’Université de Montréal, de l’Université McGill et de l’Université du Québec à Montréal, cette nouvelle étude vient de mettre en évidence que l’acide tannique permettait de bloquer la protéase TMPRSS2 et la protéase virale 3-chymotrypsin like protease, le premier étant nécessaire pour entrer dans nos cellules et le second pour se répliquer.
En plus de cela, ils ont découvert que l’acide tannique venait se fixer à la région RBD, soit une zone dans la protéine Spike qui reconnait et s’accroche aux récepteurs ACE2 des cellules humaines. De ce fait, cela empêcherait cette région du RBD de se fixer aux cellules du corps humain, ce qui éviterait en soi l’infection.
Charles Ramassamy, expert en antioxydants à l’Institut national de la recherche scientifique canadien (INRS) et co-auteur de l’étude, est venu préciser à Sciences et Avenir : « Nous avons constaté que l’acide tannique peut agir pour éviter l’infection, mais aussi pour l’inhiber une fois qu’elle a commencé, en bloquant les protéases. Donc, cette molécule pourrait être utilisée de façon préventive et aussi comme antiviral, après l’infection. Mais tout cela reste à être confirmé ». Cependant, il souligne que les résultats concernent principalement le variant Alpha, « qui était le variant majoritaire à l’époque de l’étude ».
Pour rappel, l’acide tannique est notamment présent dans le vin rouge ou encore le thé. Cependant, les quantités y étant présentes sont beaucoup plus faibles que lors de l’étude. Charles Ramassamy vient ainsi souligner : « Les quantités d’acide tannique contenues dans le vin sont beaucoup trop faibles pour avoir cet effet protecteur, il faudrait boire une dizaine de bouteilles de rouge par jour pour atteindre la bonne concentration ! ».