Covid-19 : dans le Finistère, un cariste licencié pour avoir retiré son masque
Le 11 juin à Briec, dans le Finistère, un cariste de 51 ans a été licencié de son entreprise pour avoir été vu en train de travailler sans porter un masque de protection. L'homme a expliqué souffrir d'asthme et qu'il avait retiré son masque pour "respirer un peu"
Dans un contexte toujours vivace de pandémie de Covid-19, la question des masques sanitaires est de plus en plus prise au sérieux. Le 11 juin dernier, un cariste de 51 ans travaillant à Briec (Finistère) a appris qu’il venait d’être licencié pour n’avoir pas porté de masque de protection quelques jours plus tôt. Le quinquagénaire servait au sein de cette société depuis une vingtaine d’années, écrit Le Télégramme (article complet réservé aux abonnés).
Licencié pour avoir retiré son masque, il invoque la chaleur et son asthme
La lettre de licenciement disait précisément ceci : « Vous avez été vu le 28 mai à votre poste de travail dans l’entreprise sans votre masque et n’ayant aucun masque près de vous à disposition ». « De ce fait, vous n’étiez pas protégé et étiez susceptible de mettre en danger la santé des autres collaborateurs », était-il ajouté. Ce salarié a par ailleurs été remercié alors qu’il n’avait fait l’objet d’aucune sanction ni d’avertissement au préalable. Auprès de nos confrères, il a explicité son geste : « J’étais à l’extérieur des bâtiments, il n’y avait personne à moins de 150 mètres de moi. Il faisait chaud. J’ai enlevé mon masque pour respirer un peu. Je souffre d’asthme. D’ailleurs, j’avais été en arrêt de travail pour cette raison du 16 mars au 24 mai ».
L’affaire pourrait être portée devant les Prud’hommes
Le quinquagénaire s’est depuis rapproché du syndicat FO, qui a écrit à l’entreprise pour dénoncer un licencieux « scandaleux ». En réponse, la société a délivré le message suivant le 22 juin dernier : « Nous sommes tenus comme toutes les entreprises à une obligation de sécurité renforcée et chaque salarié est également tenu de prendre soin de son environnement et des consignes de sécurité qui, en cette période, revêtent une particulière importance ». La direction a ajouté que le port du masque est « obligatoire au sein de la société depuis le 22 avril » 2020. Sylvain Muller, directeur de l’entreprise, conteste les propos de son ex-employé en affirmant ainsi que ce dernier avait été vu ne pas porter son masque à l’intérieur des locaux. Il a ajouté que « d’autres salariés avaient déjà eu des avertissements » pour de semblables comportements. Le cariste entendrait désormais porter l’affaire devant les Prud’hommes.