Consultations à 25 euros : 600 médecins frondeurs rappelés à « leurs obligations conventionnelles »
Le directeur général de l'Assurance Maladie Nicolas Revel a déclaré que 600 praticiens frondeurs ont été rappelés à l'ordre après avoir augmenté le prix de leur consultation à 25 euros.
Ils avaient décidés, de manière unilatérale, d’augmenter le prix unique de leur consultation à 25 euros pour répondre à une non-revalorisation tarifaire de cet examen depuis 2011. Le directeur général de l’Assurance Maladie (CNAMTS) Nicolas Revel vient d’indiquer que 600 médecins frondeurs ont été rappelés à l’ordre.
Dans des propos accordés au Quotidien du Médecin et rapportés par MYTF1News, M. Revel déclare ainsi avoir « demandé aux caisses primaires » d’adresser un courrier aux praticiens concernés « pour les rappeler à leurs obligations conventionnelles ». Il précise au passage que l’appel du syndicat de généraliste MG-France, émis fin mars, a concerné « moins de 0,4 % des feuilles de soins des généralistes ».
Médecins frondeurs : une augmentation de 2 euros non validée par l’Assurance Maladie
En dépit d’une proportion donc très limitée, le patron de la CNAMTS n’entendait cependant pas laisser passer cette pratique considérée comme « inacceptable ». Et ce « car elle fait peser un reste à charge injustifié sur les assurés ». Et si les contrevenants répondaient défavorablement à ce rappel à l’ordre, l’Assurance Maladie procèderait alors à l’application des « sanctions prévues par les textes ».
Des discussions appelées à reprendre en octobre
Malgré tout, les médecins peuvent espérer des négociations « après les élections » professionnelles, lesquelles « se tiendront en octobre prochain ». Une volonté affichée par Nicolas Revel qui se dit paré à l’ouverture de nouvelles discussions : « cela va arriver vite et nous devons préparer ce rendez-vous très important en engageant sans attendre des réflexions préparatoires avec tous les syndicats représentatifs qui le souhaiteront. J’y suis prêt ». En sachant que si les médecins sont préoccupés par une augmentation du tarif des consultations, ils apparaissent également, pour une apparente majorité, opposés au projet de loi Santé de Marisol Touraine. Il s’agira donc vraisemblablement de trouver un double terrain d’entente entre les différentes parties pour sortir de cette gronde.