Le MEDEF et la Fédération des promoteurs immobiliers contestent le retrait par le gouvernement des aides à la construction. Qu'en sera-t-il de l'avenir de la construction en France sans ces soutiens ?
Tl;dr
- Patrick Martin, président du Medef, critique la suppression de soutiens à la construction.
- La niche fiscale Pinel, soutenant l’investissement locatif, est particulièrement visée.
- Supprimer Pinel pourrait entraîner une perte en TVA et des emplois selon Martin.
- Pascal Boulanger, président de la FPI, juge insuffisantes les mesures de simplification.
Les enjeux autour de la suppression du Pinel
Le paysage du soutien à la construction en France vibre d’une tension croissante. Le responsable ? Un plan gouvernemental de restrictions budgétaires qui prévoit l’élimination de certains dispositifs de soutien à la construction. Patrick Martin, le président du Medef, a exprimé mercredi son inquiétude face à cette réalité.
Danger imminent pour le secteur de la construction
Le « patron des patrons » a mis en avant la gravité de la situation, décriant une « lecture trop exclusivement budgétaire et assez tronquée de la situation » par le ministère de l’Économie. Selon lui, l’élimination du Pinel, soutien à l’investissement locatif, prévue fin 2024, pourrait générer un manque à gagner en TVA près de deux fois supérieur à l’État.
Ce manque à gagner n’est pas la seule conséquence à craindre. Patrick Martin avertit également de possibles destructions d’emplois dans le secteur de l’immobilier, impliquant pour les finances publiques « autant de cotisants en moins et autant d’indemnités en plus ».
DECLARATION CONJOINTE @Medef et @fpi_fr | #Immobilier, il y a urgence à agir !
Lire la déclaration ➡️ https://t.co/PUZ1Vj47Xx#MIPIM2024 pic.twitter.com/O858sjvRnP— Mouvement des Entreprises de France (@medef) March 13, 2024
Les mesures de simplification jugées insuffisantes
La contestation ne se limite pas aux rangs du Medef. Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI), est également critique. Il juge insuffisantes les mesures de simplification, majoritairement techniques, annoncées par le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian.
Boulanger insiste que le véritable problème du secteur est « la demande », pas l’offre. Selon lui, cette situation pousse même les membres de la FPI à envisager de rejoindre les agriculteurs dans leurs protestations. Le monde de la construction, en pleine crise, reste en attente de résolutions efficaces.