Claude Guéant aurait obtenu pendant 2 ans des primes en liquide
Claude Guéant aurait donc obtenu selon l’IGPN et l’IGA des primes en liquide entre 2002 et 2004 prélevées sur les frais d'enquête.
Claude Guéant se retrouve au centre d’une nouvelle enquête menée par l’inspection générale de l’administration et l’inspection générale de la police nationale. Le ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy aurait donc perçu pendant deux ans des primes en liquide (240 000 euros) qui provenaient des frais d’enquête de la police. Ces enveloppes qui circulent au sein de la hiérarchie policière permettent de régler discrètement certains frais comme ceux liés aux informateurs. L’argent serait également utilisé pour payer certains policiers, et même des responsables. Jusqu’en 2002, ces enveloppes permettaient de rémunérer les cabinets ministériels, mais Lionel Jospin avait mis un terme à cette pratique il y a 11 ans.
Le concept des primes de nouveau utilisé ?
Claude Guéant et Nicolas Sarkozy auraient donc à nouveau mis en place le système utilisé avant 2002. Le rapport de l’IGA et l’IGPN estime que 10 000 euros par mois et pendant deux ans étaient prélevés dans ces fameuses enquêtes. De nombreuses questions sont actuellement sans réponse, Claude Guéant était-il le seul à percevoir ces primes ? Selon cette enquête, elles continuent en 2013 d’être utilisées sous la forme de compléments de revenus. En marge de ce rapport, Jean-François Copé s’est exprimé dans l’émission Tous politiques et estime qu’il faut laisser la justice faire son travail. Manuel Valls aurait d’ailleurs remis l’intégralité de cette étude à la justice.
La réaction de Jean-François Copé
Claude Guéant bénéficie selon Jean-François Copé de la présomption d’innocence tant que la justice n’a pas rendu son verdict. Interrogé sur cette affaire, M. Copé explique « Si la faute est avérée, il y aura une décision de justice […] Il appartiendra à Claude Guéant de l’appliquer ».