Pour Christian Estrosi, l’UMP est « un parti déjà mort »
Christian Estrosi, député-maire de Nice et futur candidat à la primaire UMP de 2016, appelle à une "véritable révoultion" au sein du parti.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, Christian Estrosi ne se montre pas tendre avec sa formation politique. Alors que l’UMP est englué dans les affaires, le député-maire de Nice estime qu’il est un « parti qui est déjà mort ». Cette remarque cinglante, il l’a faite en réponse à une question faisant état d’une possible dette du parti s’élevant à 80 millions d’euros : « Si ce chiffre est exact, cela veut dire que la situation est extrêmement grave et que l’UMP est terriblement fragilisée. Je vais même plus loin, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d’idées nouvelles ».
Quand on l’interroge sur les solutions pour sortir de la crise actuelle de l’UMP, Christian Estrosi prévient : « Le congrès de novembre peut être une bonne chose, mais à la condition que nous discutions d’un projet, et qu’il soit adopté par les militants. Du reste, nous ne pourrons pas faire autrement que changer de nom. Ce n’est pas une restructuration avec un congrès a minima qu’il faut, mais une véritable révolution ! ».
Le bureau politique de l’UMP « ne correspond plus à la carte politique d’aujourd’hui »
Le futur candidat à la primaire pour l’élection présidentielle de 2017 a la dent dure contre sa formation, « devenue un parti bourgeois et élitiste », qu’il aimerait bien voir redevenir « un parti populaire ».
Quant à un éventuel départ de l’UMP, Christian Estrosi ne l’espère pas mais ne balaie pas l’éventualité du revers de la main : « Après le congrès, si l’UMP est à nouveau le théâtre des ego, des petits marquis animés par des serviteurs zélés qui n’hésitent pas à trahir les uns et les autres en fonction de leurs intérêts, je ne m’y sentirai plus à ma place. Je dis même que je n’en serai plus (…) Je suis prêt à apporter ma contribution à une autre aventure collective, en espérant ne pas en arriver là ».