Foodwatch accuse trois marques de « cheapflation ». En réponse, celles-ci évoquent une augmentation des prix de production et de l'inflation pour justifier la montée de leurs tarifs. Mais peut-on vraiment les croire ?
Tl;dr
- Foodwatch critique trois marques pour la « cheapflation ».
- Les ingrédients de certains produits ont été remplacés par des substituts moins chers.
- Le Gaulois, Fleury Michon, et Skyr Siggi’s sont liés.
- Les marques justifient ces changements par une adaptation aux demandes des consommateurs.
Une alerte de l’association Foodwatch
Foodwatch, association de défense des consommateurs, soulève de nouvelles inquiétudes sur le marché alimentaire. Après avoir décrié les astuces de Milka et Maille, l’association remonte au créneau avec trois nouvelles marques dans son viseur : Le Gaulois, Fleury Michon et Skyr Siggi’s.
Ces dernières sont accusées de « cheapflation », une pratique malicieuse qui consisterait à changer discrètement la composition d’un produit en substituant certains ingrédients par des éléments moins onéreux ou de moindre qualité, sans diminuer le prix de vente, voire en l’augmentant.
Ces sandwiches victimes de la cheapflation
Le cordon bleu au poulet Le Gaulois fait partie des produits épinglés. D’après les sources de Foodwatch relayées par Le Parisien, la marque aurait réduit la quantité de viande et d’emmental dans sa recette cette année. Pendant ce temps, le tarif du produit aurait grimpé de 25%.
De même, les hachés à poêler au jambon Fleury Michon, où la part de porc a chuté, ne sont plus fabriqués à partir de filet de porc mais simplement de viande de porc. Malgré une réduction de 20 grammes du poids du produit, son prix a augmenté de 23%.
💸 #CHEAPFLATION : Lactalis-Nestlé, Le Gaulois, Fleury Michon foodwatch épingle de nouveaux produits !
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— foodwatch France (@foodwatchfr) April 17, 2024
Un yaourt aux pratiques douteuses
L’association pointe également du doigt un yaourt. Le yaourt Skyr Siggi’s à la vanille, malgré un emballage indiquant « une recette simple, moins sucrée » a vu sa teneur en sirop d’agave augmenter de 5,9 à 6,3 %, comme l’a relevé Foodwatch.
En réponse à ces critiques, les trois marques ont déclaré avoir procédé à des « réajustements ». Selon elles, ces modifications faisaient suite aux plaintes et demandes des consommateurs. Par ailleurs, elles assurent que l’augmentation du prix est uniquement due à l’accroissement des coûts de production et à l’inflation. Dans une délicate tentative d’apaisement, elles affirment s’efforcer de maintenir leurs produits accessibles financièrement.