Cellules souches : De graves fractures réparées avec des biomatériaux
Les cellules souches pourront faire leur preuve puisqu’elles vont être utilisées dans la réparation de graves fractures. Cette méthode sera généralisée si les résultats d’une enquête se révèlent positifs. Il faut savoir que l’os est le tissu le plus transplanté chez un patient.
Les cellules souches vont se retrouver au centre d’une nouvelle enquête. Un projet propose de développer des biomatériaux dans le but de stimuler la formation du tissu osseux. Ce concept pourrait ainsi être utilisé dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale ou orthopédique. Les fractures de l’humérus ou du fémur sont les plus répandues. Même après une réparation, les membres restent fragiles. Selon le directeur de recherche à l’INSERM, Pierre Layrotte « 50% des fractures ne cicatrisent pas seules ». En Europe, plus d’un million de greffes osseuses sont référencées chaque année. Généralement, un morceau est prélevé au niveau de la hanche, il est ensuite utilisé pour soigner diverses pathologies comme une dégradation de la tête fémorale, une fracture avec perte osseuse… Les effets secondaires sont tout de même présents puisque les patients souffrent de douleurs, d’œdèmes, et même d’infections. L’utilisation des cellules souches est donc une alternative très intéressante selon les chercheurs.
Des essais en France
Le projet concernant le développement des biomatériaux a été accepté par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Des essais vont donc être réalisés sur sept personnes qui seront suivies au CHRU de Tours et au CHU de Créteil. À la suite de ces interventions, si les résultats sont positifs et plus avantageux que la greffe osseuse, la méthode des biomatériaux pourrait être utilisée dans de nombreuses situations. Une trentaine de patients vont bénéficier de ce projet puisque plusieurs pays participent comme l’Italie, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Les patients souffrant de fractures avec une perte osseuse pourront bénéficier de cellules souches.
Plus d’inconvénients
Elles sont prélevées dans la moelle osseuse de la hanche. Pendant trois semaines, les chercheurs les placeront en culture. Elles seront ensuite réintroduites avec une machine spécifique au niveau de la fracture selon le Figaro. Désormais, les scientifiques souhaitent prouver que cette méthode est au moins autant efficace que celle employée avec les os, mais les inconvénients sont supprimés.