Ce qui attend les automobilistes en 2026 : plaques, contrôle technique et péages

Image d'illustration. Technicien utilisant équipement de diagnostic sur véhiculeADN
En 2026, plusieurs évolutions réglementaires vont impacter les automobilistes français. Modifications des plaques d’immatriculation, nouvelles règles pour le contrôle technique ou encore évolution des systèmes de péage : tour d’horizon des principaux changements à prévoir sur les routes.
Tl;dr
- Malus écologique et malus poids renforcés en 2026.
- Bonus écologique augmenté jusqu’à 5 700 euros.
- Sanctions accrues pour grands excès de vitesse.
Réformes marquantes pour l’automobile en 2026
Les conducteurs et propriétaires de véhicules devront se préparer à une année 2026 jalonnée de bouleversements. Parmi les mesures phares, le malus écologique sera alourdi, la législation ayant été amendée lors de l’adoption de la loi de finances 2025. Désormais, le seuil d’application débutera à partir de 108 g/km de CO₂ (contre 113 auparavant), tandis que la taxation maximale pourra atteindre un record de 80 000 euros dès 192 g/km. L’objectif affiché du ministère de la Transition écologique reste inchangé : encourager l’achat de véhicules moins polluants.
La logique s’étend également au malus au poids, dont le déclenchement interviendra dès les véhicules dépassant 1,5 tonne, alors qu’il était fixé à 1,6 tonne jusqu’alors. Chaque kilo supplémentaire au-dessus du seuil sera facturé dix euros ; le tarif grimpe par paliers pour les véhicules lourds, pouvant atteindre trente euros par kilo au-delà de deux tonnes. Les modèles entièrement électriques perdront leur exonération à compter du 1er juillet mais bénéficieront d’un abattement de six cents kilos.
Soutiens et incertitudes pour l’électrique
Face à ces restrictions, une mesure phare subsiste : le maintien du bonus écologique pour l’acquisition d’une voiture électrique. Mieux encore, ce dernier sera relevé jusqu’à 5 700 euros, ainsi que l’a confirmé Roland Lescure lors d’une intervention fin novembre : « Je veux qu’on continue à soutenir la voiture électrique ». Un signal fort pour soutenir la transition énergétique sur le marché automobile français.
Cependant, certains avantages pourraient s’effriter. Le crédit d’impôt qui s’appliquait jusque-là à l’installation des bornes domestiques (75 % des dépenses remboursées dans une limite de cinq cents euros) n’est plus assuré de perdurer. Les débats parlementaires sur la prolongation ont échoué, rendant incertaine son existence après rediscussion du budget.
Sécurité routière et nouvelles obligations techniques
Dès le 29 décembre 2025, la sanction des grands excès de vitesse changera radicalement : désormais qualifiés de délit (au lieu d’infraction), les dépassements supérieurs à cinquante kilomètres-heure pourront entraîner trois mois d’emprisonnement, jusqu’à trois mille sept cent cinquante euros d’amende et une inscription au casier judiciaire – accompagnés éventuellement d’une suspension ou confiscation du permis, voire du véhicule lui-même. Cette disposition émane directement de la loi du 9 juillet sur l’homicide routier et marque une volonté nette du gouvernement : renforcer la lutte contre les comportements dangereux.
Le contrôle technique n’échappe pas aux évolutions. Outre le fait que tous les véhicules seront inspectés pour détecter la présence éventuelle d’un airbag Takata « stop drive », exposant potentiellement plus d’un million d’automobilistes à une contre-visite obligatoire, un élargissement touche aussi les deux-roues motorisés récents – scooters, motos et quads immatriculés entre janvier 2020 et décembre 2021 doivent désormais se soumettre au contrôle technique en 2026.
Péages en hausse et nouvelles plaques provisoires
Quelques autres ajustements viendront rythmer cette année charnière. À commencer par la revalorisation des tarifs autoroutiers : dès février, le prix moyen augmentera légèrement (+0,86 %), niveau toutefois modéré comparé aux années précédentes. Parallèlement, les usagers noteront dès janvier l’arrivée inédite des plaques roses sur quelque quatre cent mille véhicules provisoirement immatriculés (séries WW ou W garage).
Enfin, il faut anticiper une probable augmentation des prix du carburant : l’évolution des certificats d’économie d’énergie (CEE) devrait provoquer une hausse comprise entre quatre et six centimes au litre selon les estimations recueillies auprès d’Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et mobilités.
Ainsi se dessine une année où mobilité rimera avec rigueur réglementaire… mais aussi incitations renouvelées vers un parc plus vertueux.