Cancer : un traitement prometteur tiré d’un parasite du chien ?
Le Neospora Caninum, parasite présent chez certains animaux, ouvre la porte à de nouveaux traitements d'immunothérapie contre le cancer.
Après avoir été qualifié comme étant le meilleur ami de l’homme, le chien (et surtout l’un de ses parasites) pourrait devenir un précieux allié contre le cancer ! Une équipe de chercheurs de l’université de Tours travaillent en effet sur un traitement d’immunothérapie innovant utilisant un parasite unicellulaire présent chez certains animaux, et notamment chez le chien : le Neospora Caninum.
Neospora Caninum contre le cancer
C’est dans la revue The Conversation que Françoise Debierre-Grockiego Enseignant chercheur à l’Université de Tours et Arthur Battistoni, Doctorant, équipe BioMAP UMR ISP 1282 dans la même université ont détaillé leurs travaux.
En se basant sur les traitements contre le cancer à base d’immunothérapie, ils ont identifié que le parasite unicellulaire Neospora caninum pouvait avoir une action bénéfique.
Inoffensif pour l’homme
Le parasite en question touche essentiellement les animaux chez qui il provoque parfois de graves affections neurologiques. Cependant, il ne représente aucun risque pour l’être humain. Son intérêt dans le cadre de l’étude est que ce parasite est connu pour détruire les cellules qu’il infecte et provoque une forte réponse immunitaire du corps. Deux caractéristiques fondamentales dans le traitement des cancers par immunothérapie.
Des résultats prometteurs
Ainsi, Neospora caninum a été testé sur des rongeurs présentant des cancers du thymus, une glande qui se situe dans la partie supérieure de leur thorax. Un cancer habituellement soigné grâce à la chirurgie. Les résultats sont obtenus sont prometteurs, car en résumé, ce parasite est capable de détruire les cellules cancéreuses en s’y multipliant sans présenter de risque particulier pour d’autres cellules. Aussi, Neospora caninum stimule le système immunitaire des souris permettant une meilleure destruction des cellules cancéreuses.
Selon les responsables de cette recherche, ces premiers résultats sont très prometteurs même s’ils méritent d’être confirmés par des études supplémentaires. La prochaine étape consiste notamment à tester la réaction de Neospora Caninum sur des cancers plus agressifs et difficiles à traiter.