Canada : une femme prochainement jugée pour faux usage de sorcellerie
Le mois prochain va s'ouvrir à Timmins, dans la province canadienne de l'Ontario, le procès d'une femme de 33 ans accusée de pratique illégale de la sorcellerie. Deux jours après son inculpation, la loi en question était supprimée.
Tiffany B., 33 ans, sera jugée le mois prochain à Timmins, dans la province de l’Ontario (Canada), pour pratique illégale de la sorcellerie. Ou plus précisément pour avoir prétendu disposer de pouvoirs permettant, contre rémunération, de lever des malédictions.
Une femme ainsi accusée d’avoir proposé à une autre habitante de la ville de lever le supposé mauvais sort qui planait sur sa famille en échange d’une certaine somme. Et si certains la désignent comme la “White Witch of the North” (Sorcière Blanche du Nord), Tiffany B. trouve cette appellation erronée : “Les gens disent que je suis une sorcière et me donnent un surnom mais je n’en suis pas une, je suis une médium”, a-t-elle ainsi déclaré dans des propos rapportés traduits par Slate.fr.
Accusé de fausse sorcellerie, elle se décrit comme une médium
On nous précise que la semaine passée, plusieurs lois considérées comme obsolètes, inconstitutionnelles ou redondantes ont été supprimées au Canada. Parmi elles, la section 365 du code criminel canadien condamnant “toute personne qui (a) prétend exercer une quelconque sorte de sorcellerie, enchantement ou conjuration, (b) dit la bonne aventure contre une rémunération ou (c) prétend que ses connaissances en l’occulte peuvent lui permettre de retrouver une chose volée ou perdue”.
Et il se trouve que l’inculpation de Tiffany B. a eu lieu deux jours avant le retrait de cette loi.
Une inculpation arrivée deux jours avant la suppression de la loi
Marc Depatie, porte-parole de la police de Timmins, a assuré que les forces de l’ordre étaient dans leur droit en inculpant cette trentenaire puisque la loi en question était encore en vigueur. Tiffany B., qui estime avoir été piégée par d’autres médiums, est attendue pour comparaître devant la justice le 22 janvier prochain.
En attendant, la police rappelle le danger de faire confiance à une ou plusieurs personnes prétendant disposer de pouvoirs mystiques et affirmant pouvoir en faire usage contre de l’argent.