Californie : Le taux de glyphosate présent dans l’organisme a doublé depuis 1993
En pleine controverse sur l'usage de cet herbicide, une étude américaine pointe la hausse de sa présence dans le corps.
Alors qu’en Europe, les 28 États membres de l’UE ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur une interdiction du glyphosate, une étude universitaire californienne relève sa présence en hausse dans l’organisme.
1994, premiers OGM en Californie
En 1994, apparition des premières cultures OGM dans l’État de Californie, et donc du déversage du Roundup, marque de Monsanto la plus connue pour contenir du glyphosate. Au départ, le désherbant était utilisé sur des cultures de soja et de maïs OGM, puis il a été appliqué aux champs de blé et d’avoine.
Paul Mills, principal auteur de l’étude parue dans le Journal of the American Medical Association et professeur de médecine à l’Université de Californie, précise qu’“Avant l’introduction des cultures génétiquement modifiées, peu de personnes avaient des niveaux détectables de glyphosate dans leur urine”.
Les urines de 100 personnes analysées
Les chercheurs ont comparé les urines de 100 Californiens, et le résultat est sans appel. En effet, les taux détectables de cette molécule ont augmenté en moyenne de 0,20 microgramme par litre au cours de la période 1993-1996 à 0,44 entre 2014 à 2016.
Certes, ces taux sont encore éloignés de la limite journalière fixée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) qui est de 1,75 milligramme par kilo. Ou même, de la limite plus contraignante de 0,3 mg/kilo de l’UE.
Néanmoins, le Pr Mills indique : “Nous sommes exposés de plus en plus au glyphosate et la plupart des gens ne sont même pas conscients qu’ils en absorbent dans leur nourriture”. Pour information, cette molécule est classée cancérigène en Californie.