Calais : 16 policiers blessés dans des violences avec des migrants
Dans la nuit de dimanche à lundi, des violences survenues à Calais entre des policers et des migrants ont fait 16 blessés parmi les forces de l'ordre.
En ce lundi 9 novembre, la préfecture du Pas-de-Calais se fait l’écho de violences survenues la nuit dernière non loin de la “Jungle” de Calais : “Vers 23h00 hier soir, plusieurs groupes de migrants, jusqu’à 200 personnes, ont tenté de ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de Calais.”
La préfecture poursuit, dans des propos cités par L’Alsace.fr : “Ces tentatives se sont poursuivis jusqu’à une heure du matin, nécessitant l’adaptation d’un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade.” Les CRS présents ont procédé à l’usage de quelque 300 gaz lacrymogènes pour repousser les migrants, et le retour à la normale a été observé aux alentours d’1h00.
Violences avec des migrants à Calais : 16 policiers blessés par des jets de pierre
Les 16 policiers blessés durant cette intervention l’ont été suite à des jets de pierre subis. Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière dans le Calaisis, déplore ce qui apparaît comme un fait inédit : “C’est la première fois que c’est aussi violent et qu’on a malheureusement autant de collègues blessés. On est inquiet, si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie.”
Environ 6.000 personnes dans la “Jungle”
À l’heure actuelle, on compte environ 6.000 migrants résidant dans la “Jungle” de Calais. Ils ont nombreux à y voir là un point de passage essentiel dans leur route vers la Grande-Bretagne. Il leur est pourtant devenu quasiment impossible de psser par le site Eurotunnel ou bien par le port, et ce en raison de travaux majeurs de sécurisation opérés dans la zone. Le 5 novembre dernier, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve était même apparu catégorique sur la question, en déclarant ainsi qu’“on ne peut plus passer en Angleterre”. Les migrants basés dans des camps sont incités à se rendre dans des “centres de répit” éloignés du Calaisis au lieu de privilégier la voie dangereuse d’une traversée de la Manche.