Caen : poursuivi pour avoir mutilé 15 chats, la justice le relaxe
Le quinquagénaire a été jugé irresponsable lors de sa comparution au tribunal de Caen. Son état de santé ne lui aurait pas permis de se rendre compte de ce qu'il faisait subir aux animaux blessés.
C’est le dénouement d’une affaire qui a débuté en 2018 à dans la ville de Caen (Calvados) et ses environs. À l’époque, au moins 15 chats avaient été retrouvés en quelques semaines avec de graves blessures aux pattes. Un homme d’une cinquantaine d’années avait alors été interpellé et jugé. Celui que l’on appelait le « tortionnaire de chat » a finalement été déclaré irresponsable pénalement par le tribunal.
Fractures aux pattes et blessures mortelles
L’information a été relayé par Ouest France. À l’époque des faits, plusieurs chats avaient été retrouvés avec des fractures à une ou plusieurs pattes. Certains félins n’ont pas survécu à leurs blessures. Un ingénieur d’une cinquantaine d’années, sera finalement interpellé avec peu de doute quant à son implication dans les faits.
S’en sont suivi plusieurs procès. D’abord en juin 2018, où le prévenu avait écopé de dix-huit mois de prison, dont neuf mois avec sursis. Puis en juillet 2018 ; il a reçu deux ans de prison, dont un an ferme, et 30 000 € d’amende. Il n’avait alors pas fait appel. Un nouveau jugement avait été prononcé en juin dernier avant l’audience finale ce 18 août.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le prévenu souffre de la maladie de Parkinson et à l’époque des faits, suit un traitement à base de Neupro et Requip. Deux médicaments connus pour engendrer des troubles du comportement allant jusqu’à des pulsions violentes incontrôlables. Un homme recevant le même traitement aurait lui-aussi mutilé des chats en Argentine. Une brèche dans laquelle s’engouffre son avocate.
Un chien tué en 2017
La justice juge l’argument recevable et ce 18 août 2021, a reconnu l’irresponsabilité du quinquagénaire à cause de ces médicaments. Une grande satisfaction pour l’avocate du prévenu qui précise que l’argument de la non-responsabilité à cause des médicaments avait déjà été retenu en février dernier dans une autre affaire concernant son client.
Ce dernier avait été condamné en février 2021 à une amende de 500 euros après avoir poignardé à mort un chien à la SPA de Verson, en avril 2017. Là encore, une pulsion imputable aux médicaments selon les magistrats.
L’affaire avait fait beaucoup de bruit à l’époque et l’homme avait reçu de nombreuses menaces de mort, notamment sur les réseaux sociaux.