Brève de trottoir : Amnesty vote pour la dépénalisation de la prostitution
Après quelques jours de débats houleux, Amnesty International a voté en faveur de la dépénalisation de la prostitution.
Débats très animés en Irlande, où se tenait du 7 au 11 aout, le conseil international d’Amnesty International. Parmi les sujets très chauds, se trouvait la question de la prostitution, qui a divisé les différentes sections nationales de l’ONG. Un thème récurrent au sein d’Amnesty qui planche pour une dépénalisation de la prostitution.
L’ONG a ainsi voté ce mardi en faveur d’une dépénalisation, « et souhaite un cadre légal dans lequel tous les éléments du travail du sexe seraient dépénalisés ». Amnesty International estime que « la criminalisation du travail du sexe entre adultes consentants peut entraîner une augmentation des violations des droits des travailleurs du sexe« .
Amnesty France émet quelques réserves
Le vote ne s’est pas fait sans peine. L’ONG n’a pas voulu préciser le nombre de délégués qui ont voté pour la motion. En France, certains ont émis des réserves. « Décriminaliser l’ensemble du secteur de la prostitution est une question sur laquelle nous ne sommes pas prêts » estime Catherine Godart d’Amnesty France, qui rappelle qu’il s’agit là d’un débat énorme qui traine depuis deux ans.
Plutôt que de plaider pour une dépénalisation totale, Amnesty France aurait préféré que la dépénalisation s’applique seulement aux prostituées mais pas les clients et les proxénètes.
Des prostituées toujours aussi fragilisées
Interrogée par France Infos, Catherine Godart partage le constat que « les personnes qui se prostituent sont poussées à la clandestinité du fait de la criminalisation de la prostitution .Un problème qui se traduit par de nombreuses discriminations en matière d’accès aux soins, de logement, de protection sociale ou par une plus grande vulnérabilité face aux violences.