Bretagne : une maire interdit la chasse près de sa commune qui se retrouve envahie par les sangliers
L'élue a finalement rétropédalé pour endiguer la prolifération des animaux qui se réfugient dans sa commune.
Alors que le débat fait rage autour de l’interdiction de la chasse dans certains secteurs à cause des nombreux accidents qui ont fait l’actualité cette semaine, le cas de la commune de Laillé en Ille-et-Vilaine est un bel exemple qu’il n’y a pas de solution miracle en la matière.
Après avoir interdit la chasse aux abords de sa commune le 11 novembre dernier, le maire est obligé de l’autoriser à nouveau. La raison de ce revirement ? La prolifération des sangliers dans le secteur qui y voient un refuge loin des chasseurs.
La chasse interdite après un accident
Tout commence donc en novembre dernier lorsqu’un automobiliste perd la vie après avoir été touché par une balle perdue alors qu’il circulait sur la 4 voies entre Nantes et Rennes. La maire de Laillé décide alors de trois mesures restrictives contre la chasse : interdire l’usage des carabines, obliger les chiens à être tenus en laisse et interdire la chasse à moins de 150 mètres de la commune. De fait, les chasseurs ne pouvaient plus chasser autour de la commune.
Les sangliers prolifèrent
Le problème, c’est que dans le même temps, l’élue a créé sans le vouloir un sanctuaire pour tous les sangliers de la région qui continuent d’être chassés. Ces derniers ont vite compris qu’ils étaient en sécurité à Laillé et commencent à proliférer dans la commune avec les risques que cela comporte.
Consciente que son arrêté était trop restrictif, la maire a donc décidé d’autoriser à nouveau la chasse sous certaines conditions selon Ouest France. Désormais, les battues sont autorisées avec un nombre limité de chiens et ces derniers doivent toujours se tenir à l’écart des habitations. Le tir à balles est désormais autorisé dans les bois de plus de 20 hectares et interdits sur les terrains « ouverts ». Les chasseurs vont donc pouvoir réguler la population de sanglier à Laillé même si le patron des chasseurs français, Willy Schraen, avait déclaré le mois dernier qu’il n’en avait « rien à foutre » de la régulation des espèces…