Belfort : General Electric n’a pas créé tous les emplois promis, et doit régler 50 millions d’euros
Le groupe américain avait promis 1.000 emplois lors du rachat de la branche énergie d'Alstom.
Bercy a fait ses calculs : General Electric (GE)n’a créé que “25 emplois nets” sur les 1.000 promis en acquérant la branche énergie d’Alstom à Belfort.
Le contrat signé avec l’Etat prévoyait qu’en cas de manquement à cet engagement, les pénalités s’élèveraient à 50 millions d’euros.
GE : “un contexte de marché particulièrement difficile”
Depuis 2015, si 3.000 emplois ont été effectivement créés, autant ont été supprimés par plusieurs plans de licenciement.
Ces 50 millions viendront abonder un fonds de réindustrialisation logé à la Caisse des dépôts et consignations, fonds créé par General Electric. Il sera piloté, d’après un communiqué, “par un comité présidé par une personnalité spécialiste de l’industrie” et associera des représentants désignés par l’entreprise, les collectivités concernées et les services de l’Etat.
Communiqué qui avance en outre, à l’issue de la réunion à Bercy, que “GE a souligné l’importance de ses investissements continus en France sur la période et a précisé que, dans un contexte de marché particulièrement difficile, le groupe a fait le maximum pour créer des emplois et a tenu ses engagements contractuels signés avec l’Etat”.
Un manquement pointé par Bercy
De son côté, le ministère de l’Economie et des Finances pointe que General Electric a “marqué ses intentions de développement à long terme en France, notamment (…) dans le domaine des énergies renouvelables”.
À ce sujet, le groupe américain défend : “Depuis plus de 100 ans GE a démontré un engagement constant en France, comme le prouve encore le renforcement sur le territoire de la division Renewable Energy annoncé le 30 janvier dernier”.
Si au mois d’octobre dernier le nouveau PDG Larry Culp avait assuré que GE “tiendrait ses engagements”, les syndicats constataient le contraire.