Baccalauréat : Vallaud-Belkacem souhaite moins d’épreuves
Mardi, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a estimé que le concours du baccalauréat s'est complexifié au point d'afficher désormais un nombre trop important d'épreuves.
Le chiffre, flatteur, a été publié il y a de cela quelques jours : 88,5% de candidats au baccalauréat de cette année l’ont ainsi reçu, soit un record pour ce concours qui souffle, en 2016, sa trentième bougie. Ce taux de réussite pose dans le même temps la question de la pertinence du bac : si tout le monde ou presque l’obtient, son intérêt n’est-il pas en train de s’éteindre ?
Pour la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui était invitée en ce mardi matin de nos confrères de RTL, passer le baccalauréat a encore et malgré tout un sens : “C’est un bagage absolument indispensable pour continuer votre vie.”
Vallaud-Belkacem pas favorable à la suppression du baccalauréat
Et si Mme Vallaud-Belkacem n’entend pas mettre un terme au baccalauréat, sa vision à plus ou moins long terme apparaît davantage celle d’un concours allégé : “Je [ne] pense pas qu’il faille le supprimer. Je pense qu’on a besoin d’un rite initiatique, on a besoin d’un même examen partout sur le territoire qui donne la même valeur finalement au diplôme qui va être obtenu par les élèves quel que soit le lycée où ils ont fait leurs études. Mais indéniablement, c’est vrai qu’on a atteint une complexité qui mérite aujourd’hui la simplification. Trop d’épreuve, trop d’options […].”
D’abord le bilan à faire de la réforme Chatel
Sur la question de savoir à quelle date pourrait être instaurée cette nouvelle version du baccalauréat, la ministre a indiqué que ce sujet précis n’est actuellement pas à l’ordre du jour : “Vous savez, on est en train de tirer le bilan de la réforme du lycée qui avait été engagée par Luc Chatel en 2010. Lorsque ce bilan sera terminé et que donc nous aurons un certain nombre de recommandations de réformes sur ce lycée, je pense que, dans la foulée, il faut aussi aborder la question du bac. Faire en sorte, en effet, notamment, de mieux répartir, de mieux équilibrer et de réduire le nombre d’épreuves.”