Bac Pro : Un déficit d’insertion professionnelle pour les élèves
Si le Bac pro attire encore de nombreux élèves, il n’en reste pas moins que la filière souffre de quelques défauts qui ternissent son image.
La fin de l’année scolaire approche et avec elle, l’heure des vœux d’orientation. Pour les élèves de troisième, cela signifie faire un choix entre une filière générale ou une formation professionnelle.
Parmi ces dernières, les Bacs pros qui attirent pourtant de plus en plus d’élèves, mais qui souffrent toujours d’un déficit d’image en grade partie dû à des débouchés toujours très incertains selon une étude du Conseil national de l’évaluation du système scolaire (Cnesco).
38% des lycéens en filière professionnelle
Créé en 1985 sous la pression de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie qui réclamait des ouvriers et des employés plus qualifiés, le Bac pro attire aujourd’hui plus de 500.000 élèves de la seconde à la terminale.
Des élèves attirés par la possibilité d’être opérationnels pour le marché du travail une fois leur diplôme en poche, mais également par la possibilité de se spécialiser en poursuivant leurs études dans le supérieur. Et pourtant, si les Bacs pros ont la cote, il reste beaucoup de choses à améliorer, notamment en matière d’insertion professionnelle à l’issue de la formation.
Des diplômés en mal d’insertion
En règle générale, les élèves de Bac pro réussissent assez bien leur scolarité puisqu’ils sont 80,5 % à réussir leur examen. Ce chiffre reste toutefois en deçà des Bacs généraux ou technologiques qui obtiennent 90%.
Le Cnesco déplore surtout une insertion professionnelle peu satisfaisante pour les élèves. Ainsi, les bacheliers issus de filières professionnelles sont 46 % à être encore au chômage sept mois après l’obtention de leur diplôme et 20 % n’ont pas d’emploi après 3 ans. Des chiffres qui font de la France l’un des plus mauvais élèves en terme d’insertion des jeunes issus de l’enseignement professionnel selon le Unesco. L’organisme tire également la sonnette d’alarme concernant la pénurie de profs dans l’enseignement professionnel ou un poste sur quatre n’est pas pourvu.