Aux portes de Nîmes, traque contre un loup “solitaire”
Le préfet du Gard a autorisé la traque du "loup solitaire des Costières", qui aurait blessé ou tué plus de 20 bêtes depuis début 2019.
Mercredi, le préfet du Gard Didier Lauga a annoncé le début d’une traque contre “le loup solitaire des Costières”, après de nouvelles attaques contre des troupeaux au sud de Nîmes.
Elle est mise en place avec des veilles de louvetiers et l’intervention de la Brigade nationale loup.
Des “mesures d’urgence”
À l’occasion d’une conférence de presse, le préfet a déclaré : “Au début, je n’y croyais pas une minute mais les experts nous disent que l’on est face à un loup solitaire, ce qui est rare, et sur un terrain périurbain plat, ce qui est également atypique. Cela inquiète la population, au-delà du monde agricole, même s’il n’y a pas d’attaques d’humains, il y a un irrationnel, une émotion autour du loup”.
Ainsi, dans le but de “répondre à cette inquiétude”, il a exposé des “mesures d’urgence” visant “clairement à tuer” l’animal. Dès le 15 mai dernier, des veilles nocturnes ont été instaurées, impliquant des lieutenants de louveterie et des chasseurs bénévoles nommés par la préfecture. Puis, au moins une semaine à partir du 3 juin prochain, la brigade nationale loup dépendant de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) y participera également.
Un loup errant depuis deux ans ?
Didier Lauga a en outre précisé que certes, “C’est un animal protégé” mais “jusqu’à maintenant les défenseurs des loups ne se sont pas manifestés”.
L’année dernière, quelque 53 “dommages” (c’est-à-dire, des bêtes tuées ou blessées) ont été attribués à ce loup dans la zone des Costières. Et 22 depuis le début de cette année. Depuis deux ans, un loup a été régulièrement filmé dans la zone, notamment sur la commune de Bellegarde.