Australie : une famille condamnée pour n’avoir pas payé ses impôts par motif religieux

La justice australienne a condamné une famille chrétienne à verser plus de deux millions de dollars au centre des impôts. Celle-ci avait ainsi refusé d'en payer car cela allait "à l’encontre de la volonté de Dieu".

Mercredi, la cour suprême de Tasmanie, en Australie, a condamné une famille à verser plus de deux millions de dollars au centre des impôts. Les prévenus étaient accusés de ne pas s’être acquittés de 930.000 dollars d’impôts et d’autres charges en 2017.

D’après l’homme qui comparaissait avec sa sœur, la législation fiscale australienne serait “contraire à la loi du Dieu tout-puissant”. Ouest-France rapporte que cette famille a reconnu avoir payé des impôts par le passé, avant de finalement y renoncer après s’être rendu compte que cet acte était “contre la volonté de Dieu”.

Ils refusent de payer leurs impôts car cela va “contre la volonté de Dieu”

En juin dernier, ce frère et cette sœur ont expliqué leur cas par courrier à la reine d’Angleterre, souveraine du Commonwealth, ainsi qu’au Premier ministre australien.

“Lorsque nous nous éloignons de la juridiction de Dieu, ce pays reçoit des malédictions sous la forme de sécheresses et d’infertilité”, estime ainsi le frère qui ajoute que “transférer notre allégeance de Dieu au Commonwealth signifierait se rebeller contre Dieu et par conséquent briser le premier commandement”.

Le juge ne voit pas cette interdiction dans la Bible

Cette famille, exploitante d’une ferme dont les produits sont vendus dans le nord de l’île, avait dû consentir à se séparer d’une propriété de 2,44 ha en 2017. Des terres qui avaient ainsi été saisies par les autorités locales et vendues 120 000 dollars pour compenser des impayés étalés sur sept ans.

À cet argumentaire religieux, le juge Stephen Holt a répondu qu’il n’avait pas vu écrit noir sur blanc dans la Bible un texte appuyant les dires de la famille : “Il n’y a pas dans les Écritures ou dans l’Évangile de passage qui dit ‘Tu ne paieras pas d’impôt’.

En conséquence, les prévenus ont été condamnés à payer leurs différentes dettes auprès des administrations respectives.