Arnaud Montebourg : condamné pour ses propos injurieux envers SeaFrance
Le mercredi 23 mai, le tribunal de grande Instance a condamné Arnaud Montebourg pour ses paroles à l’encontre des ex-dirigeants de Sea France.
Les faits remontent à septembre 2011, l’actuel ministre du Redressement productif avait déclaré pendant la campagne de la primaire « ils ont mis des escrocs à la tête de SeaFrance ». Ces mots étaient destinés à Jean-Claude Dechappen, Vincent Launay, Jean-Luc Drugeaon, Katherine Burro-Fleta et Pierre Fa. Les paroles prononcées au cours de la visite des locaux à Calais du Syndicat maritime Nord CFDT avaient été reprises le 27 septembre par La Voix du Nord. Le patron de la société SeaFrance réagissait immédiatement en l’assignant en justice.
Son avocat, Me Vincent Toledano souhaitait rappeler les anciennes condamnations de l’ex-patron de SeaFrance. Son intention était d’illustrer et de démontrer la véracité des propos d’Arnaud Montebourg. Il avait ainsi été condamné « à neuf mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende » à cause de son implication dans l’affaire ELF pour le « détournement de 305 millions d’euros ». La 17e chambre civile a rendu son verdict ce mercredi en déclarant l’action mise en place par SeaFrance comme irrecevable. Pourtant, le TGI de Paris a souhaité garder celle engagée par les ex-dirigeants de la société. Le terme « escrocs » a été retenu et jugé « incontestablement outrageant ». Pendant son déplacement, Arnaud Montebourg avait également traité les patrons de « voyous » et « d’incapable », mais ces mots ont été rejetés par le tribunal.
Le ministre doit désormais verser un euro de dommage et intérêt aux anciens dirigeants de SeaFrance. Il devra également s’acquitter de la facture de 3 000 euros concernant les frais de justice et faire en sorte de publier cette condamnation dans La Voix du Nord. Certains membres de l’UMP ont ainsi souhaité réagir sur Twitter, Nadine Morano voudrait voir la démission d’Arnaud, elle déclare que cela serait en corrélation avec le « principe érigé par Hollande ». Pendant sa campagne, le président ne voulait pas s’entourer de personnes ayant subi un jugement et une condamnation.