Alsace : la maison d’une élue recouverte de croix gammées et d’inscriptions haineuses
Lundi matin, la vice-présidente au conseil départemental Danielle Diligent a découvert que sa maison, située à Schiltigheim dans le Bas-Rhin, était recouverte de croix gammées et d'inscriptions haineuses. Elle a depuis porté plainte.
Cet acte de vandalisme aurait été commis dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 avril. Ce matin, la vice-président au conseil départemental Danielle Diligent a ainsi découvert que sa maison à Schiltigheim, dans le Bas-Rhin (Alsace), était recouverte de croix gammées et d’inscriptions haineuses.
Étaient visibles des tags anti-migrants (“migrants raus”, les migrants dehors), deux croix gammées ainsi que le sigle GUD (Groupe union défense, un syndicat étudiant d’extrême droite dissous en 2017). Les insultes inscrites ne visaient pas l’élue, précise Le Figaro, mais le maire de Strasbourg Roland Ries, son adjointe Pernelle Richardot et le président de l’université de Strasbourg Michel Deneken.
Croix gammées et tags haineux sur la maison d’une élue : une plainte déposée
20 Minutes relate pour sa part que Danielle Diligent a déposé plainte : “Je suis énervée, car on ne trouve pas les coupables, cela me fâche”. Dans la même matinée, la maire de Schiltigheim Danielle Dambach a réagi sur son compte Facebook en témoignant d’une “colère” et d’un “effroi” ressentis à l’annonce de la nouvelle.
Cette élue a parlé d’“un acte de vandalisme inqualifiable à caractère antisémite”.
C’est avec colère et effroi que nous avons appris ce matin qu'un acte de vandalisme inqualifiable à caractère antisémite…
Publiée par Danielle Dambach sur Lundi 29 avril 2019
Des actes similaires survenus en novembre et janvier derniers
La maire de Schiltigheim a rappelé que des faits semblables avaient eu lieu ces derniers mois : “en novembre le centre Saint Charles avait déjà été victime de ces comportements odieux, en janvier, la permanence du député avait connu pareil sort. C’est inacceptable et intolérable.
Nous condamnons avec force ces actes de violences, le racisme, l’antisémitisme. Ils n’ont pas leur place dans la République.
Les désaccords politiques font partie de la démocratie, mais rien ne saurait justifier de tels actes de violence. Le débat public pour être serein et constructif doit se faire dans le respect des uns et des autres.”
Le préfet du Bas-Rhin et de la région Jean-Luc Marx a, en fin de matinée, lui aussi condamné cet acte et assuré que les “services de police sont mobilisés et [qu’ils] procèdent d’ores et déjà aux constatations et investigations pour permettre de faire toute la lumière sur cette affaire”.