Allier : les pompes funèbres rendent le mauvais corps à la famille
Une famille de l'Allier déjà endeuillée par la mort d'une proche a eu la douleur supplémentaire de se voir remettre le mauvais corps par les pompes funèbres. Les obsèques de leur véritable défunte ont malgré tout pu avoir lieu.
Odette, 81 ans, est décédée en janvier dernier à l’hôpital privé Saint-François à Désertines (Allier). Quand son corps a été remis à sa famille, François, l’un des fils de la défunte, est allé de surprise en surprise, à chaque fois désagréable.
Après avoir aidé les transporteurs de la société TSM (Transports sanitaires Montluçon), sous-traitant des Pompes Funèbres Générales (PFG), à transporter le corps jusque dans la chambre, il a ainsi commencé par remarquer, en retirant la housse, que sa mère ne portait pas le pantalon qu’il avait repassé. À la place, une robe rouge, rapporte La Montagne.
Mauvais corps rendu par les pompes funèbres : une plainte déposée
Et François de poursuivre : « Et en montant le regard jusqu’au visage, j’ai vu que ce n’était pas ma mère ! » L’avis de décès qu’avaient les transporteurs sur eux était pourtant bien celui d’Odette. « C’est une honte, les pompes funèbres étaient incapables de me dire qui était cette personne. Et le directeur de la clinique n’a eu aucune empathie pour moi », déplore le fils de l’octogénaire.
François a donc décidé de poursuivre en justice l’hôpital général ainsi que les PFG. Le préjudice subi lui apparaît ainsi énorme : « Imaginez qu’on l’ait fait partir au crématorium à la place d’un autre ». Le corps d’Odette a finalement pu être restitué à sa famille peu de temps après et ses obsèques ont eu lieu trois jours plus tard, le 21 janvier.
Un ambulancier en cause selon le directeur de l’hôpital
Le directeur de l’hôpital Patrick Arthaud semble se dédouaner de toute responsabilité dans cette erreur : « Les défunts sont doublement identifiés. Avec un bracelet et avec une étiquette sur le tiroir dans la chambre funéraire ». Mais François affirme que sa mère « ne portait pas de bracelet d’identification » quand il est allé la voir dans les heures ayant suivi son décès.
Pour Patrick Arthaud, c’est un ambulancier qui serait directement en cause : « Quand il arrive, on lui donne la clé, il identifie la personne et repart avec. Ce jour-là, il a ouvert le tiroir d’à-côté et n’a pas identifié convenablement la personne à prendre en charge ».