Afghanistan : les universités sont désormais interdites aux femmes

Filles afghanes à l'école. Image d'illustration.capture d'écran YouTube
Mardi, les autorités talibanes ont annoncé que les femmes afghanes étaient désormais interdites d'université. Le lendemain, plusieurs étudiantes ont été violemment refoulées à l'entrée de leur établissement.
En Afghanistan, c’est une surprenante et bouleversante décision qui a été prise et récemment annoncée par les autorités talibanes au pouvoir. A ainsi été communiqué que les universités du pays étaient désormais interdites aux femmes. Plus encore, comme rapporté par RFI, le ministre de l’Enseignement supérieur Neda Mohammad Nadeem a indiqué, par courrier, aux universités gouvernementales et privées que cette interdiction avait cours “pour une durée indéterminée”.
Universités défendues aux femmes afghanes : une décision non expliquée
” Vous êtes tous informés de mettre en œuvre l’ordre mentionné de suspendre l’éducation des femmes jusqu’à nouvel ordre”, peut-on lire dans cette lettre. Les autorités talibanes n’ont pas donné d’explication quant au pourquoi de cette décision. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, y a réagi en se disant “profondément alarmé”, et d’avoir appelé les talibans à “assurer l’égalité d’accès à l’éducation à tous les niveaux”.
Des étudiantes désemparées et horrifiées
Laila, en master en management et gestion d’entreprise, confie que ses larmes ne pouvaient s’arrêter de couler après avoir appris la nouvelle dans les médias. Rabia, qui étude le journalisme à Kaboul, s’est dite “terrifiée par l’avenir qui s’offre à nous”. Elle assure cependant qu’elle poursuivra son éducation à domicile.
L’enseignement secondaire était déjà interdit au sexe féminin
Au lendemain de l’annonce, plusieurs dizaines d’étudiantes ont été violemment accueillies par des talibans chargés de la sécurité devant les universités. En Afghanistan, les femmes étaient déjà interdites d’enseignement secondaire. En mars dernier, nous avions rapporté la volte-face de talibans qui, peu après avoir déclaré que les filles auraient accès à l’éducation, les avait renvoyées chez elles au premier jour de classe.