Accusé de violences, Jean-Michel Baylet contre-attaque
Alors qu’il a été accusé publiquement de violences sur une collaboratrice, Jean-Michel Baylet, le ministre l’Aménagement du Territoire, à, hier, porté plainte pour diffamation.
Accusé de violences sur une collaboratrice par la députée Isabelle Attard, notamment, le ministre de l’Aménagement du Territoire, Jean-Michel Baylet, contre-attaque et dépose une plainte pour diffamation à Paris. Cette plainte vise une lettre ouverte, co-signée par la députée, qui appelle le ministre à démissionner du gouvernement.
Jean-Michel Baylet porte plainte pour diffamation
« Monsieur le président de la République, nous demandons la démission de Jean-Michel Baylet, actuel ministre de l’Aménagement du Territoire. Il a frappé et humilié sa collaboratrice en 2002. Un tel individu n’a pas sa place au gouvernement. #BayletDémission », ont écrit les signataires de cette lettre qui a été publiée sur « Wesignit », un site de pétition. Une lettre contre laquelle M. Baylet a porté plainte pour diffamation.
Le membre du gouvernement avait été pris à partie par la députée écologiste Isabelle Attard dans l’hémicycle, le 11 octobre dernier, lors du débat sur le projet de loi montagne. Celle-ci l’accusant de violences contre l’une de ses anciennes collaboratrices en 2002. Jean-Michel Baylet était alors sénateur. Ladite collaboratrice avait porté plainte à la gendarmerie de Toulouse, en déclarant avoir été « frappée au visage, à plusieurs reprises ». « Vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous » continue la députée, avant de la laisser dans la rue « entièrement dévêtue et pieds nus ». Lorsque cette affaire est ressortie en 2016 sur le site « Buzzfeed », « vous avez choisi le silence » et « vous ne serez jamais condamné, puisque vous avez acheté le silence de votre victime » a-t-elle poursuivi.
Une affaire classée sans suite
Ce jour-là, à l’Assemblée nationale, Jean-Michel Baylet s’était contenté de répliquer que l’affaire avait « été classée sans suite ». A l’heure où nous écrivons ces lignes, la lettre a reçu près de 7.500 signatures. Mme Attard, considère que Jean-Michel Baylet n’aurait « jamais dû être » nommé au gouvernement. Elle affirme que l’ancien président du parti radical de gauche (PRG) a menti. « Il n’y a jamais eu d’instruction judiciaire sur ce dossier puisqu’il a payé la victime pour qu’elle se taise » a-t-elle déclaré à la presse.