Accusé de plagiats, Gad Elmaleh banni d’une salle de spectacle à Montréal
Après une nouvelle vidéo du compte YouTube CopyComic où Gad Elmaleh apparaît davantage copier que s'inspirer de ses modèles, une salle de spectacle montréalaise a décidé de bannir l'artiste afin de "protéger les humoristes et les créateurs".
Après maintenant un peu plus d’un an d’existence, le compte YouTube CopyComic Videos, mettant en lumière des humoristes, connaît probablement en ce moment sa période la plus faste. Le 21 janvier dernier, la personne à l’origine de cette page avait publié une vidéo annonçant de nouvelles suspicions sur l’humoriste Gad Elmaleh.
Autant dire que CopyComic Videos sentait qu’il avait dans les mains une bombe à retardement, lui qui s’en était déjà pris à Tomer Sisley ou encore Malik Bentalha il y a quelques mois, des artistes qu’il est devenu difficile de percevoir de la même façon qu’auparavant.
Gad Elmaleh banni d’une salle montréalaise pour “protéger les créateurs”
Et en près de 14 minutes, cette nouvelle vidéo qui invite encore une fois à s’interroger sur la méthode de travail de l’humoriste mis en cause dresse un profil peu reluisant de Gad Elmaleh. Ce dernier avait d’ailleurs déjà été épinglé en 2017 pour un sketch très similaire à celui qu’avait joué Jerry Seinfeld.
Si chacun peut se faire son propre avis en visionnant ces images, le Bordel Comédie Club, salle de spectacle basée à Montréal, a annoncé au lendemain de la diffusion de la vidéo que Gad Elmaleh était désormais “banni” de cette scène, une décision prise dans le but de “protéger les humoristes et les créateurs”.
Pour protéger les humoristes et les créateurs, nous avons décidé de bannir Gad Elmaleh de notre établissement.https://t.co/ySKZVTNYMQ
Merci @CopyComicVideos— Bordel Comédie Club (@bordelcomedie) January 29, 2019
Une nouvelle vidéo pour le 4 février
Le Devoir indique que le Bordel Comédie Club avait déjà présenté un spectacle de Gad Elmaleh. Charles Deschamps, l’un des propriétaires de la salle, explique qu’au travers de cet acte symbolique, l’établissement souhaite démontrer qu’un artiste de renom ne “peut partir comme si de rien n’était avec des gags” d’autres humoristes. Et d’ajouter : “un jeune humoriste peut vouloir garder ces gags-là pour les faire plus tard”, en précisant que c’est Mike Ward, l’autre propriétaire des lieux, qui n’a plus souhaité y recevoir Gad Elmaleh.
La tempête n’est pas prête de se calmer puisque CopyComic Videos prévoit la publication d’une deuxième partie le 4 février prochain. Soit le jour où Gad Elmaleh doit être distingué pour l’ensemble de sa carrière lors de la 14e édition des Globes de Cristal. Reste à savoir si l’humoriste saisira l’occasion de réagir à la polémique, avec le risque d’être encore plus vilipendé au sortir de son intervention.