À la demande du secrétaire d’État, Amazon retire de la vente des poupées sexuelles représentant des enfants
Après l'alerte d'associations et une requête du secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, Amazon a consenti à retirer de la vente des poupées sexuelles représentant des enfants.
Il y a peu, il était encore possible de se procurer sur Amazon France des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants. Le 14 juillet dernier, soit il y a environ cinq semaines, l’association Wanted Pedo avait donné l’alerte en indiquant que le géant marchand proposait à la vente “toute une gamme de ce type d’objets sexuels dans les catégories : ‘sex toys’ – ‘poupées d’amour'”. Ces poupées en silicone d’environ un mètre représentaient “sans ambiguïté” des enfants, et la plupart du temps des fillettes, avec des prix allant de 100 à 1 000 euros.
Des associations dénonçaient la mise en vente de poupées sexuelles d’enfants
L’association La Voix de l’Enfant, l’AIVI (Association Internationale des Victimes de l’Inceste), L’Enfant Bleu et Les Papillons s’étaient elles aussi fait entendre auprès du secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles Adrien Taquet. Samedi sur son compte Twitter, rapporte Ouest-France, l’AIVI avait écrit que ces “poupées sexuelles pédophiles qui ont l’aspect d’un jeune enfant” constituaient des objets “illégaux car l’article 227-23 du code pénal interdit la représentation d’un mineur lorsque cette représentation présente un caractère pornographique”.
Ce qu'AmazonFrance a immédiatement fait en s'engageant à rester vigilant. Bannir la pédocriminalité de notre société est de la responsabilité de chacun.@cedric_o @E_DupondM @GDarmanin
— Adrien Taquet (@AdrienTaquet) August 17, 2020
Amazon assure “reste vigilant”, un précédent au Royaume-Uni
En ce lundi 17 août, Adrien Taquet a déclaré sur le même réseau social avoir “demandé à Amazon France de mettre fin à la commercialisation sur leur plate-forme de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”. Requête qui, nous dit-on, a été “immédiatement” acceptée, Amazon s’étant par la même occasion engagé “à rester vigilant”. “Bannir la pédocriminalité de notre société est de la responsabilité de chacun”, a conclu le secrétaire d’État. L’AIVI a salué l’“intervention rapide” de M. Taquet et a rappelé qu’une situation semblable avait été observée en 2018 au Royaume-Uni et également sur Amazon. C’est à l’automne prochain que devrait naître en France une “commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants”.