48.000 morts en France tous les ans à cause de la pollution de l’air
L'agence Santé Publique France a publié aujourd'hui un rapport alarmant sur le nombre de morts liées à la pollution atmosphérique en France.
Cette « évaluation quantitative d’impact sanitaire« , publiée aujourd’hui par Santé Publique France, une agence issue de la fusion début mai de l’institut de veille sanitaire avec d’autres organismes publics, pointe du doigt le problème posé par la pollution de l’air dans notre pays.
9 % des morts liées à la pollution atmosphérique
Selon ce rapport, la pollution de l’air serait responsable de 9% des morts en France et tout particulièrement les particules fines dont le diamètre n’excède pas les 2,5 micromètres. Ces fameuses particules particulièrement suivies et souvent baptisées PM2,5 peuvent profondément pénétrer dans le système respiratoire.
Ces particules fines sont responsables de nombreuses pathologies réduisant l’espérance de vie jusqu’à 2 années dans les villes les plus polluées. Une évaluation cependant sans doute sous-estimée comme le rappelle Sylvia Médina qui coordonne le programme Air et Santé : « cet impact des particules fines sur la santé est probablement sous-estimé« . La coordinatrice ajoute par ailleurs : « Nous utilisons dans notre étude les PM2,5 comme traceur, car il s’agit de l’indicateur de pollution le plus étudié en termes d’effets sur la santé, mais la pollution atmosphérique est un mélange complexe de milliers de polluants qui interagissent« .
Les grandes villes les plus touchées par la pollution de l’air
Comme on peut s’en douter, les effets de la pollution atmosphérique sont plus importants dans les villes de plus de 100.000 habitants. La perte d’espérance de vie à 30 ans dans ces zones urbaines atteint, en moyenne, les 15 mois. Certaines zones rurales ne sont cependant pas épargnées. L’enquête montre en effet que les communes situées à proximité d’industries polluantes connaissent, elles-aussi, des pollutions inquiétantes et similaires à celles des grandes villes.
L’étude menée par Santé Publique France montre, par ailleurs, que près de 47 millions de nos concitoyens sont exposés à des concentrations de particules fines inférieures à 2,5 micromètres supérieures à la valeur guide de l’OMS. Le document précise que si ces valeurs étaient respectées, 17.700 morts pourraient être épargnées tous les ans. L’étude précise que : « Si dans toutes les communes était respectée ne serait-ce que la valeur proposée par le Grenelle de l’environnement (15 µg/m3 de PM2,5), ce sont tout de même plus de 3 000 décès qui pourraient être évités chaque année« .