Yémen : les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ferment leurs ambassades
La crise actuellement en cours au Yémén a conduit les États-Unis ainsi que plusieurs pays européens à y fermer leurs ambassades.
Mardi soir, les États-Unis décidaient de fermer leur ambassade au Yémen en raison de “la détérioration de la situation sécuritaire à Sanaa”. On apprenait également que le personnel alors en place avait été évacué. Aujourd’hui, le Royaume-Uni emboîte le pays du gouvernement américain en appliquant des mesures semblables.
Tobia Ellwood, ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a apporté une justification similaire : “la situation sécuritaire au Yémen a continué à se dégrader ces derniers jours. Nous estimons désormais avec regret que le personnel et les locaux de l’ambassade courent un risque accru”.
Ambassades au Yémen : fermetures et transferts de personnels
Nos confrères du Point, citant l’AFP, ajoutent que les ambassades de France et d’Italie étaient fermées mercredi matin. Une prévention qui n’aurait toutefois pas lieu d’être d’après le chef de la milice chiite Abdel Malek al-Houthi. Mardi, ce dernier déclarait ainsi que “certains suscitent des craintes chez les missions diplomatiques pour que [leurs employés] fuient le pays. La situation sécuritaire est très stable”.
De nouveaux dirigeants bientôt désignés ?
On nous rappelle que la milice est responsable de la démission du président Abd Rabbo Mansour Hadi, ce dernier ayant quitté ses fonctions le 22 janvier dernier. Vendredi, elle annonçait la dissolution du parlement et la mise en place de “nouvelles instances dirigeantes”. Et ce alors que les autres partis politiques du pays s’opposent à la décomposition d’une assemblée leur apparaissant comme “la dernière institution légitime du Yémen”. À noter également que cette même milice chiite s’est emparée mardi de la ville de Baïda, un bastion qui leur opposait jusqu’à présent résistance.