Vosges : des agents hospitaliers suspectés de maltraitances
Suspectés d'actes de maltraitance, cinq agents hospitaliers d'un hôpital psychiatrique des Vosges viennent de se voir suspendus à titre conservatoire. Une enquête a été ouverte.
L’hôpital psychiatrique de Ravenel, dans les Vosges, connaît actuellement quelques turbulences dues à un vent de suspicion étant venu souffler sur cinq de ses agents. Trois infirmiers et deux aides-soignants ont ainsi été suspendus de leurs fonctions à titre conservatoire, suspectés d’actes de maltraitance.
Ce sont les personnels de l’hôpital qui, de par leurs témoignages émis en fin d’année dernière, ont motivé cette décision. Les actes en question, comme nous le rapportent nos confrères de Vosges Matin, seraient l’œuvre d’agent officiant au sein de l’unité de soins Symphonia.
Agents hospitaliers suspectés de maltraitances : une enquête ouverte
Cette unité de soins présente, nous dit-on, la particularité de renfermer des personnes atteintes de pathologiques très lourdes et présentant des insuffisances psychiques. Les cinq agents incriminés se seraient, entre autres, livrés à des brimades et auraient failli quant à la prise en charge, notamment alimentaire, des patients.
Alain Knopf, directeur de l’hôpital, a déclaré que “ces actes se seraient inscrits dans une certaine durée [NDLR : de 2 à 3 ans selon Vosges Matin] et se seraient produits de manière quasi quotidienne. Une dizaine de patients seraient concernés”. Et une enquête administrative d’avoir été ouverte à la lumière des témoignages apportées.
Une information judiciaire pour violences sur personnes vulnérables
Faisant donc actuellement l’objet d’une suspension, les trois infirmiers et les deux aides-soignants soupçonnés sont attendus pour être prochainement présentés devant le conseil de discipline de l’hôpital. Le dossier devrait cependant se voir davantage noirci puisque le procureur de la République Étienne Manteaux a été notifié des faits supposés par M. Knopf.
Une information judiciaire pour violences sur personnes vulnérables a par conséquent été ouverte par le parquet, et pour M. Manteaux, l’une des questions qui se pose ici va être de savoir si les “victimes potentielles” vont pouvoir “être entendues ou pas”. On apprend pour finir que l’enquête récemment diligentée est maintenant menée par la juge d’instruction Catherine Reyter-Levis.