Trump placé sous écoute par Obama ? McCain appelle le président US à prouver ses accusations
Le sénateur républicain John McCain a récemment appelé le président des États-Unis Donald Trump à apporter les preuves de sa mise sur écoute supposée par son prédécesseur Barack Obama.
Est-il intimement convaincu par ce qu’il dénonce ou est-ce une manière de jeter gratuitement et une nouvelle fois le discrédit sur la précédente administration ? En début de mois, le président des États-Unis Donald Trump affirmait ainsi que Barack Obama l’aurait mis “sur écoute” avant l’élection présidentielle.
Si le porte-parole du 44e président américain ainsi que le chef du renseignement américain James Clapper ont ensuite démenti ces accusations, Donald Trump les aura maintenues en appelant même à ce que les commissions du Congrès, déjà au travail sur de possibles ingérences de la Russie dans l’élection de novembre, enquêtent sur ces écoutes téléphoniques présumées. Mais pour le sénateur républicain John McCain, le nouveau président des États-Unis est habilité à obtenir lui-même les réponses qu’il demande.
McCain ne croit pas à des écoutes d’Obama sur Trump
Le rival de Barack Obama lors de l’élection présidentielle de 2008 a ainsi récemment déclaré sur CNN que Donald Trump ne peut continuer à proférer ses allégations sans en apporter de preuve : “Le président a deux options, soit se rétracter, soit fournir l’information que le peuple américain mérite”.
Et d’ajouter : “Je n’ai pas de raison de croire que c’est vrai mais je crois aussi que le président des États-Unis peut éclaircir cela en une minute”.
“Tout ce qu’il a à faire, c’est de prendre son téléphone”
John McCain indique même au chef d’État américain la marche à suivre : “Tout ce qu’il a à faire, c’est de prendre son téléphone, appeler le directeur de la CIA, le directeur du renseignement national et de dire ‘OK, que s’est-il passé’, car ils doivent certainement savoir si le précédent président des États-Unis avait placé sous écoute la Trump Tower.”
Le président de la chambre des Représentants Paul Ryan avait quant à lui déclaré que s’il n’entrevoyait aucune part de vérité dans les propos de M. Trump, il ne souhaitait pas pour autant “devancer les commissions (chargées) du renseignement et leur enquête approfondie”.