Tortures de la CIA : des révélations publiées aujourd’hui
Sera publié aujourd'hui un rapport concernant les méthodes de torture employées par la CIA après les attentats du 11 septembre 2001.
Le dossier, lourd de 500 pages et de 20 conclusions, est le fruit d’une enquête de 3 ans ayant démarré en 2009, l’année où Barack Obama est devenu le 44ème président des États-Unis. Il concerne un programme secret que la Central Intelligence Agency (CIA) avait créé et appliqué et qui se portait sur des interrogatoires supposément menés dans le but de récolter des informations sur la localisation d’Oussama Ben Laden.
Barack Obama lui-même avait reconnu que ces pratiques étaient “contraires” aux valeurs américaines et s’apparentaient à de la “torture”. C’est d’ailleurs lui qui mettra un terme à ce programme dès sa prise de fonction. Les résultats d’enquête prochainement publiés ne comporteront toutefois pas certaines informations particulièrement sensibles, d’ailleurs qualifiées de “choquantes” par Dianne Feinstein, présidente de la commission du Sénat. Cette dernière, citée par Le Monde, a de plus signifié que les interrogatoires en question ne se sont jamais révélés concluants, en se basant sur les éléments contenus dans le rapport.
Révélations sur la CIA : les États-Unis préparés aux réactions
Les révélations qui seront faites aujourd’hui sur les méthodes de torture employées par la CIA pourront faire grand bruit. Josh Earnest, porte-parole du président, a déclaré à ce titre que ce moment a été préparé depuis “des mois” et que les précautions nécessaires ont été prises dans l’éventualité de plusieurs soulèvements “dans certains pays”.
Un rapport “hors sujet” pour Georges W. Bush
La publication de ce rapport parlementaire apparaît cependant tel “une très mauvaise idée” pour Mike Rogers, président de la commission du renseignement de la Chambre de représentants. Selon le républicain, “nos services de renseignement ont estimé que cela allait entraîner des violences et des morts.” L’ancien président des États-Unis Georges W. Bush considère pour sa part que ce document est “hors sujet”.