Strasbourg : 30 ans après, “l’étrangleur de la Roberstau” devant la justice
Nicolas C. accusé d'avoir violé plusieurs jeunes filles et tué une étudiante va être jugé à Strasbourg 30 ans après les faits. Il a été confondu des années par une empreinte retrouvée sur les lieux.
Nicolas C. a désormais 54 ans, mais au moment où il a commis ses crimes en 1986, il n’était âgé que de 24 ans. Celui que l’on surnomme “l’étrangleur de la Roberstau” à cause de son mode opératoire comparaît à partir de ce jeudi 17 mars à Strasbourg selon France Bleu. La police l’a confondu en 2012 suite à une affaire de vol et grâce à une empreinte de la paume de sa main retrouvée sur les lieux de l’un de ses crimes de l’époque.
Il violait et étranglait ses victimes
Les faits reprochés à l’accusé datent donc de 1986. À cette époque, l’homme viole une fillette de 10 ans et tente de l’étrangler. Une victime qui témoignera vendredi devant la cour d’assises du Bas-Rhin. À l’époque, deux semaines après les faits, l’agresseur avait avoué son crime via un coup de fil anonyme au père de la victime : “Est-ce que votre fille va bien, celle que j’ai violée la dernière fois ?”.
L’autre crime pour lequel Nicols C. est jugé remonte au 17 mars 1986. Le violeur s’était alors introduit dans l’appartement de deux soeurs étudiantes à Strasbourg. Il avait tué par strangulation la plus jeune, et tentera de tuer sa sœur aînée qui parviendra à prendre la fuite.
Le criminel confondu par une empreinte
30 ans après le drame, la soeur de la victime viendra témoigner à la barre, même si les faits concernant la tentative de meurtre sur sa personne sont prescrits. Tout comme les agressions nocturnes commises sur deux étudiantes en octobre 1985 et en novembre 1986.
L’accusé a été retrouvé par la police grâce à l’empreinte de la paume de sa main 27 ans après ces crimes. En 2012, les enquêteurs s’étaient rendu compte que cette dernière, relevée sur les lieux de l’un des viols à l’époque, correspondait à celle de Nicolas C., connu des services de police pour des faits de vols. Il est alors arrêté en janvier 2013 à Bordeaux, où il vivait depuis plusieurs années avec sa fille de 10 ans. L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 23 mars.