Sahara occidental : le Maroc s’interroge sur la neutralité de l’ONU
Dans un communiqué, le Maroc a exprimé sa "stupéfaction" de voir le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon parler d'occupation sur ce qu'il désigné telle la province du "Sahara marocain".
Les relations entre le Maroc et l’Europe viennent de se voir une nouvelle fois perturbées. Rabat a ainsi fait savoir, par voie de communiqué, qu’il déplorait les “dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés” du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Le 6 mars dernier, M. Ki-moon achevait sa visite dans le camp de réfugiés de Tindouf situé en Algérie, et également dans la partie du Sahara occidental dont la gestion est assurée par les indépendantistes du Polisario. Sa présence avait pour but de motiver à une relance du dialogue entre les différentes parties concernées sur une question vieille d’une quarantaine d’années.
L’ONU déplore une absence de progrès sur le sujet du Sahara occidental
Le secrétaire général des Nations unies a cependant regretté qu’aucun avancement n’ait été constaté à ce niveau, en indiquant de même que si l’approbation était unanime sur ce point, la mission locale de l’ONU pourrait alors mettre en place un référendum d’autodétermination. RFI rapporte que c’est l’envoyé spécial de l’ONU Christopher Ross qui aura à gérer ce projet.
Le Maroc exprime sa “stupéfaction” sur des propos de Ki-moon
Sa mission apparaît déjà pour le moins compliquée étant donné que le Maroc est opposé à la tenue d’un référendum, en proposant plutôt à ce que l’ancienne colonie espagnole annexée par Rabat en 1975 bénéficie d’une large autonomie. Le communiqué du royaume manifeste également la “stupéfaction” de ce dernier de voir Ban Ki-moon parler d’“occupation” pour parler de ce qu’il désigne telle la province du “Sahara marocain”.
Le Maroc s’interroge donc sur la neutralité de l’ONU alors que les propos de son secrétaire général ont été émis sur un territoire soutien aux indépendantistes du Polisario. Rabat déclare cependant espérer que M. Ki-moon ne se soit rendu coupable que d’un “lapsus” et non d’une réelle intention de prendre partie dans le conflit.