Quatre mois de prison pour l’absentéisme de son fils
Une mère a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Valenciennes pour l’absentéisme de son fils.
La mère d’un élève du collège d’Escaudain dans le Nord a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis le 9 février 2015 selon les déclarations du procureur de Valenciennes François Pérain. Le motif ? L’absentéisme trop important de son fils qui ne serait “presque jamais venu au collège” pendant 2 ans.
La prison pour excès d’absences à l’école
Lors de l’année scolaire 2012-2013 et sa première année de 6e, le jeune Simon n’a presque jamais été vu au collège selon le principal de l’établissement. C’est donc fort logiquement que le garçon avait dû redoubler cette dernière.
Vraisemblablement, cela n’a pas suffi à sa mère pour s’inquiéter de la situation puisque l’année suivante, Simon manquait 79 demi-journées de cours lors du premier trimestre de sa deuxième année de 6e. Des solutions sont alors proposées à la mère de l’enfant pour l’accompagner dans l’éducation de son fils, mais cette dernière fait la sourde oreille.
Absentéisme scolaire : une première pour la justice française
L’Éducation Nationale et les services sociaux ont pourtant essayé d’orienter la mère de Simon vers des ateliers de parentalité, mais elle ne s’y présente pas et ne donne jamais de réponse aux injonctions des services éducatifs. Entendue alors plusieurs fois par la police, la mère invoque des problèmes de santé récurrents chez son fils pour justifier cet absentéisme sans jamais fournir de preuve. Une thèse réfutée par les services médicaux qui ne diagnostiquent aucune maladie chronique chez Simon.
Pour ne rien arranger, la mère ne se déplacera pas à son procès au tribunal correctionnel de Valenciennes qui la condamnera donc à 4 mois de prison avec sursis pour “soustraction sans motif légitime à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation du mineur”. Elle encourait jusqu’à 2 ans de prison ferme.
Selon le service presse de l’Éducation Nationale joint par l’AFP, c’est la première fois qu’une condamnation pour absentéisme scolaire est prononcée par la justice française. De quoi relancer le débat politique sur cette problématique qui avait notamment vu la promulgation de la loi d’Éric Ciotti (2010) qui prévoyait de suspendre les allocations familiales des familles dont les enfants étaient trop souvent absents. Une loi contestée et abrogée en 2013 car jugée inefficace.