Pyrénées : 31 ours dénombrés en 2014
L'Office national de la chasse comptait, en 2014, 31 ours dans les Pyrénées, un nombre plus élevé qu'en 2013.
Selon l’association française Ferus, qui oeuvre pour la préservation des ours, lynx et autres loups, le nombre d’ours foulant le massif des Pyrénées était porté à 31 en 2014. Ce chiffre tient compte d’un décompte effectué par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), même si ce dernier n’a pas encore remis son rapport.
31 ours dans les Pyrénées en 2014
Le calcul est simple : 25 plantigrades en 2013, 31 en 2014. Pour l’association Ferus, cette augmentation de 6 individus est la preuve du “succès biologique” des derniers lâchers d’ours effectués lors des années 1996, 1997 et 2006.
Cependant, ce nombre devrait, en ce début d’année 2015, plutôt se situer à 29 individus. Car l’année dernière, deux ursidés sont décédés : Balou, 11 ans, dont on suspecte une mort due à la foudre, et Auberta, âgée de 10 mois qui a succombé à une blessure.
Et ce sont trois portées qui ont pu être détectées en 2014, pour un total de 6 oursons, versant espagnol du massif pyrénéen.
De nouveaux lâchers d’ours demandés par Ferus
Si pour l’association, ces nouveaux chiffres sont encourageants, elle préconise néanmoins d’intensifier le lâcher de plantigrades. Une idée que le Museum national d’histoire naturelle, en février 2014, préconisait avec l’introduction de 6 nouvelles femelles.
En revanche, Ferus et d’autres associations fustigent l’“attentisme” de la ministre de l’Ecologie en la matière. En effet, Ségolène Royal repousse le voeu de la réintroduction de nouveaux individus. L’été dernier, Mme Royal évoquait “un juste équilibre entre le pastoralisme et la réintroduction d’espèces sauvages” dans les Hautes-Pyrénées. Pourtant, pour les défenseurs de la cause des ours, c’est le moment ou jamais d’être vigilant, rappelant que Pyros, doyen des ours pyrénéens, est le père de la quasi-totalité des nouveaux oursons nés. Avec les risques de consanguinité qui sont liés. En outre, deux mâles côté occidental du massif se voient dépourvus de la compagnie d’une femelle.