Prix alimentaires : leur plus bas niveau depuis cinq ans
Dans une note communiquée jeudi, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture nous informe que les prix des produits alimentaires n'ont jamais été aussi bas depuis cinq ans.
Le mois dernier, les produits alimentaires mondiaux ont vu leurs prix poursuivre leur marche en arrière, comme en témoigne cette note parue jeudi et émise par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : “Les cours internationaux des denrées agricoles ont continué à fléchir en avril”.
On apprend ainsi, via nos confrères de Boursier.com, que l’indice FAO a été de 171 points en avril après avoir accusé une baisse d’1,2% par rapport au mois précédent. Un recul se rapprochant même des 20% si l’on compare ce chiffre avec celui enregistré en 2014 à la même période.
Produits alimentaires mondiaux : le prix du lait particulièrement impacté
Depuis juin 2010, soit quasiment cinq ans, jamais les prix des produits alimentaires mondiaux n’étaient apparus aussi bas. Une diminution qui s’est voulue particulièrement violente pour les produits laitiers, lesquels enregistrent ainsi le repli le plus profond (-6,7%, 172,4 points). La FAO explique que cette contreperformance s’explique en partie par la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne : “Les prix du lait ont également été pénalisés par l’incertitude qui a caractérisé le niveau des achats de la Chine en 2015 et par le maintien des interdictions à l’importation imposées par la Fédération de Russie”.
Prix de la viande : première augmentation depuis août 2014
Sans réelle surprise, les huiles subissent elles aussi un recul (-1,5%, 150,2 points), certes moins marqué du côté des céréales (-1,3%, 167,6 points) et du sucre (-1,3%, 185,5 points). Seul vrai point de réjouissance, la progression du prix de la viande (+1,7%, 178 points), que la FAO impute à “une légère progression de la demande à l’importation en Chine, aux États-Unis, au Japon et au Viet-Nam”. À signaler au passage que l’on semble se diriger vers une nouvelle augmentation de la production laitière en 2015 : +2% à 805 millions de tonnes.