Obésité et surpoids : toujours plus d’enfants atteints dans le monde
L'OMS, dans un rapport émis lundi, alerte sur la hausse inquiétante du nombre d'enfants obèses dans le monde. Et l'Afrique et l'Asie ne sont pas à l'abri, bien au contraire.
41 millions, c’est le nombre d’enfants en surpoids ou obèses dans le monde, selon un rapport publié par l’OMS lundi. Dans l’espace de 15 ans, entre 1990 et 2014, ce nombre est passé de 31 à 41 millions, soit une augmentation de 32% en une demi-génération.
Pour Peter Gluckman, qui co-préside la commission de l’OMS, il s’agit d’“un cauchemar explosif dans les pays en développement”. Mais pas uniquement dans ces pays.
Les causes de la hausse de l’obésité infantile
Selon le Pr Gluckman, il convient tout d’abord de préciser que la faute n’incombe pas aux enfants eux-mêmes. La cause est multiple : d’un côté une malnutrition lors de la grossesse ou les premières années suivant la naissance, même à un niveau peu important, peut impliquer la survenance de l’obésité infantile. De l’autre, et assez logiquement, si la mère est déjà en surpoids, l’enfant est porteur d’un risque supplémentaire. Mais d’autres critères biologiques ou de manque d’activité physique à l’école, sont également pointés du doigt.
Enfin, les autorités de santé ne sont pas épargnées : “l’épidémie d’obésité pourrait réduire à néant les nombreux progrès en matière de santé qui ont contribué à l’allongement de la durée de vie dans le monde”, indique le spécialiste de l’OMS.
Une augmentation particulière selon les continents
D’après le rapport, 1 enfant sur 2 en état d’obésité vit en Asie, et 1 sur 4 en Afrique. Dans cette dernière, la part de ceux-ci est passée de 4,8% à 6,1%, toujours entre 1990 et 2014. Et pour ceux âgés de 0 à 5 ans, le taux a doublé en près d’un quart de siècle. Mais quelle type d’enfants cela concerne-t-il ? Ceux d’origine aisée, car peut-on lire, “culturellement, un enfant en surpoids est souvent signe de bonne santé”.
Et dans les pays dits riches ? La typologie est différente, les familles les moins fortunées sont ici concernées à cause d’une alimentation trop riche en sucres ou en gras, car moins onéreuse.