Najat Vallaud-Belkacem souhaite une réforme du master
La ministre de l’Education nationale a évoqué lors d’un entretien paru dans « Les Echos », son désir de réformer le master. Une réforme qui serait appliquée dès la rentrée 2017.
Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, a répondu aux journalistes du quotidien « Les Echos ». Elle a exprimé son souhait de réformer le cycle universitaire, master. Une proposition qu’elle a l’intention de finaliser pour le mois d’octobre alors qu’elle a rencontré les différents acteurs.
Najat Vallaud-Belkacem : vers une réforme du master applicable dès 2017
Face aux recours juridiques qui se multiplient, forçant les universités à accueillir des étudiants contre leur gré, la ministre de l’Education nationale pense qu’il faut créer une loi. Depuis la réforme des cycles universitaires de 2002, le diplôme de master (démarrant à bac+3) a « vocation à sanctionner une formation en deux ans » indique la ministre. Cependant, la sélection déjà existante à bac+4, à l’entrée du DEA ou du DESS, « a été conservée » et « se retrouve désormais au milieu du master ». Une incohérence qui doit être rectifiée affirme Mme Vallaud-Belkacem.
Actuellement les sélections se font en regard du dossier de l’étudiant, parfois par tirage au sort. Il existe un flou juridique que la ministre avait comblé avec une solution temporaire en autorisant 1300 masters à sélectionner les étudiants entre les deux années.
Une proposition courant octobre
« Les principales organisations ont été reçues. L’idée est de finaliser une proposition courant octobre (…), qu’elle puisse être soumise à la communauté universitaire, et ensuite, si l’on trouve l’accord que je souhaite, qu’on puisse enclencher en novembre le processus juridique -avec une loi et un décret- pour que la réforme se mette en œuvre à la rentrée 2017 » explique Najat Vallaud-Belkacem.
La ministre de l’Education nationale souhaite avancer « dans les deux sens ». « Les universités doivent pouvoir recruter à l’entrée du master, et non pas en milieu de master », « et en même temps, tout titulaire de licence doit se voir proposer une poursuite d’études en master s’il le souhaite » expliquait la ministre. Un recrutement qui doit être intelligent ajoute-t-elle, selon des « critères objectifs, transparents, fondés sur la motivation, le niveau pédagogique et le projet de l’étudiant ».