Médicaments au volant : une liste de traitements dangereux mise à jour
Comme annoncé plus tôt dans la semaine, il va être question d'actualiser la liste des médicaments à proscrire au volant, dans le but présenté de "maintenir en vie le système des pictogrammes qui reste efficace".
Jeudi, le délégué interministériel en charge de la sécurité routière Emmanuel Barbe a annoncé que la liste des médicaments au volant dits dangereux allait être mise à jour. Une opération dont l’objectif est de conserver le système de pictogrammes sur les boîtes, alors que l’efficacité de celui-ci est discutée.
Il y a peu, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) publiait ainsi, dans les colonnes de la revue médicale The British Journal of clinical pharmacology, une étude révélant notamment une stagnation du nombre d’accidents routiers liés à des médicaments dangereux. En d’antres termes, avec un chiffre demeurant compris entre 3 et 4%, il traduirait un impact très relatif, pour ne pas dire nul, des pictogrammes en vigueur depuis 2007.
Pictogrammes : sans effet sur des médicaments dangereux au volant ?
Comme précisé par nos confrères d’Actu Santé .net, ces médicaments à risque comptent pour un tiers des traitements vendus. Les travaux de l’Inserm ne semblent cependant pas avoir émietté la confiance d’Emmanuel Barbe en ces pictogrammes, en déclarant en effet qu’il “faut maintenir en vie le système des pictogrammes qui reste efficace“. Et d’ajouter que la Sécurité Routière, en collaboration avec l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), “remet à jour la liste des médicaments qui doivent être soumis aux pictogrammes”.
Inserm : des informations “pertinentes” mais insuffisantes
Pour Emmanuel Lagarde de l’Inserm, “les informations inscrites sont pertinentes” mais insuffisantes. À en croire la Sécurité routière, médecins et pharmaciens devraient prochainement faire l’objet d’une campagne de sensibilisation les appelant à informer sur les pictogrammes au moment de la prescription des médicaments et de leur vente.
Le délégué interministériel en charge de la sécurité routière estime de même qu’il serait pertinent de “s’assurer que le médicament prescrit ou acheté sans ordonnance ne présente pas de risque particulier pour la conduite”.