Manuel Valls reçoit une standing ovation à l’université d’été du Medef
Hier, Manuel Valls a fait un discours devant le Medef qui a été très bien accueilli par les patrons français.
Alors qu’il fait de moins en moins l’unanimité au sein de la gauche, Manuel Valls a rallié à son camp les chefs d’entreprises français. Mercredi 27 août, le premier Ministre a prononcé un discours pour l’ouverture de l’université d’été du Medef à Jouy-en-Josas dans les Yvelines.
“La France a besoin de ses entreprises, j’aime l’entreprise, a déclaré Manuel Valls devant les patrons français conquis. Cessons d’opposer systématiquement Etat et entreprises, d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats. Cherchons plutôt à coopérer, à trouver des chemins dynamiques, positifs, qui servent l’intérêt général. Il est absurde de parler de cadeaux aux patrons.” Le premier Ministre est également revenu sur la politique économique européenne, n’hésitant pas à attaquer indirectement Arnaud Montebourg : “il ne s’agit pas se défausser en changeant les règles (…), en s’exonérant des réformes nécessaires ou encore en montrant du doigt l’Allemagne ou en l’invectivant”.
Son discours a été salué par une standing ovation de la part des membres du Medef présent.
“Discours dont avait besoin. Il y aura peut-être un avant et un après ce discours de M. Valls” @PierreGattaz #uemedef14
— MEDEF (@medef) August 27, 2014
Les mesures proposées par Manuel Valls
Concrètement, Manuel Valls a fait plusieurs annonces au patronat :
- Une discussion sera entamée concernant les seuils sociaux qui jusqu’à présent imposent certains obligations aux patrons lorsqu’un seuil de salariés est atteint. “C’est une question légitime”.
- la règlementation du travail le dimanche devrait également être assouplie
- De manière générale, Manuel Valls souhaite une “simplification active dans tous les domaines” y compris celui du “code du travail”
Manuel Valls : un Tony Blair à la Française ?
Mais déjà à gauche, des voix se font entendre contre le discours du 1er ministre. “C’est la première fois, je crois, qu’un Premier ministre socialiste va faire applaudir des piques contre des députés socialistes par un syndicat patronal”, a expliqué Laurent Baumel, député PS. Le discours est “un copié-collé du type de discours que tenait Tony Blair dans les années 95-97-99 en Angleterre, c’est-à-dire que c’est une proposition idéologique pour rompre avec tout ce que à quoi nous avons cru à gauche depuis des décennies”.