Madagascar : un commando enlève un ado français devant son lycée
Mardi matin à Madagascar, un adolescent français de 16 ans a été enlevé devant son lycée par un commando de six hommes, lesquels ont légèrement blessé un policier pendant l'assaut.
Les faits se sont produits mardi matin dans la capitale Antananarivo de Madagascar. Un commando de six hommes armés et cagoulés ont enlevé un adolescent français de 16 ans devant son lycée. Le commissaire Alexandre Sylvain Ranaivoson, porte-parole de la police malgache, a fait savoir que les assaillants se sont enfuis en tirant, avec leurs fusils d’assaut, sur les forces de l’ordre qui assuraient la circulation devant l’établissement français.
Et si le commando ne semble avoir été blessé durant l’échange de tirs, le commissaire précise qu’“un policier a été légèrement blessé et [que] la voiture des policiers a aussi pris une balle au niveau de son radiateur”.
Enlèvement d’un ado à Madagascar : “introuvable”
Le porte-parole de la police de Madagascar a ajouté que les ravisseurs de l’adolescent ainsi que ce dernier “restent introuvables jusqu’à maintenant”. Nos confrères de Ouest-France rapportent de même que le ministère des Affaires étrangères français de Jean-Marc Ayrault a signifié avoir “connaissance de cet enlèvement et [être] pleinement mobilisé” pour une réaction adéquate.
Les Français d’origine indienne souvent touchés
L’adolescent enlevé est un Français d’origine indo-pakistanaise, une communauté appelée karana en langue malgache. Et il s’avère que celle-ci particulièrement visée par des enlèvements, le but des gangs étant de lui soutirer le plus d’argent possible en raison de sa forte implication dans l’économie et le commerce locaux.
Le Collectif des Français d’Origine Indienne de Madagascar (CFOIM) a par ailleurs dénoncé ce nouveau rapt par voie de communiqué, indiquant que “la situation est grave” étant donné qu’“il ne se passe plus une journée sans que la communauté soit touchée”. Estimant que “la ligne a été franchie”, les membres du CFOIM appellent le gouvernement malgache et la communauté internationale à mettre un terme à ces violences : “C’est déjà assez traumatisant et difficile de s’en remettre pour un adulte, alors imaginez l’impact psychologique sur cet enfant de 16 ans !”