Le loup pourrait s’installer en région parisienne, affirment deux associations
Depuis que des hurlements "caractéristiques" ont été perçus dans le département de l'Essonne, 2 associations pensent que les loups se rapprochent de Paris.
L’Observatoire du loup, “une association qui regroupe une quinzaine de spécialistes”, et Alliance avec les loups, dédiée à la cohabitation de ce canidé avec l’homme : les deux associations pensent que ces animaux pourraient être en cours d’installation dans les forêts franciliennes.
Le loup aux portes de Paris ? De multiples indices
Jean-Luc Valérie, président de l’Observatoire, a indiqué au Parisien : “nous avons réunis de nombreux éléments depuis avril dernier. Trois canidés sauvages sont en train de s’installer dans le sud de la région parisienne. Deux zones de dispersion sont déterminées. Une première dans le nord Essonne – sud Yvelines d’une surface de 40.000 ha est investie par deux canidés. La seconde zone concerne le sud Essonne – centre Seine-et-Marne et s’organise sur une surface de 60.000 ha, avec un seul individu”.
Non loin d’Etampes dans l’Essonne, des hurlements “caractéristiques” ont été entendus en septembre 2015. Au printemps 2016, c’est une tanière qui était découverte à Montfort-l’Amaury, dans les Yvelines. Et ce n’est pas tout, puisqu’un mois plus tard, une proie consommée est retrouvée en vallée de Chevreuse. Puis des empreintes observées toujours dans l’Essonne, et 2 cadavres de chevreuils en forêt de Rambouillet (Yvelines).
L’Office national des forêts reste prudent
Cocnernant les deux cervidés cités plus haut, les associations précisent qu’ils ont été “retrouvés à 5 mètres l’un de l’autre, la colonne vertébrale brisée. Il n’y a aucune trace de tirs ni de collision, explique Jean-Luc Valérie. Le chevrillard de 15 kg a été saisi à la gorge, ses viscères rouges (foie, cœur, poumons et reins) ont été consommés, l’estomac et les tripes ont été écartés et la tête emportée. Cette prédation est typique du loup”.
Pour autant, Cédric Bayeux de l’Office national des forêts (ONCFS) d’Ile-de-France déclare : “Notre position n’a pas évolué : pas de confirmation sans preuve génétique”. L’un de ses collègues ajoute : “Nous n’avons aucun intérêt à cacher quoi que ce soit, insiste son collègue, Eric Hansen. Il est certain que le loup arrivera en Ile-de-France, mais là, nous n’avons rien de tangible à avancer”.