Loi Travail : “une logique de blocage” à l’opposé “d’un dialogue sincère” pour El Khomri
La ministre du Travail Myriam El Khomri estime samedi que son projet de loi ne saurait être craint de par les avancées affichées qu'il apporte. Tout en signifiant que le texte ne viendra pas sacrifier les intérêts des salariés.
Lorsque initialement dévoilée, la loi Travail de Myriam El Khomri n’avait pas été grandement approuvée par l’opinion publique. Aujourd’hui, le texte apparaît bien différent de sa première version, mais continue néanmoins de rencontrer une opposition certaine dans les rues de France.
Alors que l’on sait déjà depuis un certain temps qu’il n’est plus envisageable, si cela avait été possible à un moment donné, d’abandonner le projet de loi, son instigatrice l’a une nouvelle fois défendu samedi, dans une tribune publiée chez nos confrères de Ouest-France.
El Khomri : une loi Travail qui ne sacrifie pas “les intérêts des salariés”
La ministre y a notamment exprimé le souhait “qu’une majorité de parlementaires se retrouve autour d’un texte juste et nécessaire, porteur de progrès inédits pour notre pays”. Mme El Khomri a de même signifié qu”‘il n’est pas question, bien sûr, de sacrifier les intérêts des salariés, comme le voudraient certains”.
Et d’ajouter que “soumettre l’organisation sociale aux impératifs du marché ne sera jamais l’orientation d’un gouvernement progressiste”. Le projet de loi de la ministre du Travail, tel que présenté ici, se voudrait donc au minimum moins nocif que redouté.
“L’heure du choix a sonné” selon la ministre
Et pour qui peinerait à lister les possibles points positifs de la loi Travail, Myriam El Khomri s’est livrée à des interrogations rhétoriques visant visiblement à rassurer celles et ceux redoutant principalement l’assouplissement annoncé du temps de travail.
“Qui peut sincèrement craindre une loi qui donne plus de place et de moyens aux syndicats ? Une loi qui améliore les capacités d’anticipation de nos entreprises ? Une loi qui renforce la protection sociale de nos concitoyens ? On peut toujours ignorer les enjeux actuels, utiliser les termes les plus outranciers, ou opter pour une logique de blocage qui est le contraire d’un dialogue sincère.” Pour la ministre du Travail, “l’heure du choix a sonné.”