Absentéisme : les lycées professionnels sont les plus touchés
L'Education Nationale révèle que ce sont les lycées professionnels qui sont le plus touchés par l'absentéisme en France.
L’absentéisme se cristallise le plus dans les lycées professionnels en France. C’est ce qu’indique une note annuelle du ministère de l’Education nationale, dont France Info s’est procuré le contenu avant sa sortie.
Les élèves de lycées professionnels les plus souvent absents
On apprend que le taux d’absentéisme moyen dans les lycées professionnels est de 11,5%, entre septembre 2013 et avril 2014, ce qui représente plus d’un élève sur 10. La note précise que sont comptabilisés “comme absentéistes les élèves qui ne sont pas allés en cours au moins deux jours par mois, sans justification.”
Cette donnée est plus de deux fois supérieure à ce que l’on constate dans les lycées d’enseignement général et quatre fois plus élevé qu’au collège. Plus généralement, l’absentéisme des collégiens et lycéens est toutefois stable depuis quatre ans et n’a concerné, en 2013-2014, que 4 % des élèves en moyenne. Plus curieux, le taux d’absentéisme est variable selon le calendrier scolaire : il est faible en septembre 2013, avec 2,1 % en moyenne, et dépasse 5 % en avril 2014.
Des explications multiples données par l’Éducation Nationale
De son côté, le ministère émet plusieurs hypothèses pour expliquer cet absentéisme prépondérant dans les filières professionnelles. “La première, c’est qu’une partie des jeunes dans ces filières ne l’ont pas forcément choisie, la deuxième c’est que souvent les lycées professionnels sont plus loin du domicile et donc il y a des temps de transport importants et la troisième raison, c’est qu’une partie de ces élèves ont besoin de travailler étant souvent de classe sociale défavorisée“, explique Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance au ministère.
L’absentéisme dit “lourd” intervient lorsque cinq jours d’absence ou plus sont constatés dans le mois. “On a 40 000 élèves dans ce cas dans le second degré. C’est un signal de risque de décrochage“, a ajouté la directrice.