Les jeunes filles enlevées au Nigéria pourraient avoir été vendues
Au Nigéria, Boko Haram, la secte islamiste a revendiqué dans une vidéo l'enlèvement de 276 lycéennes le 14 avril.
Alors que les mouvements de protestation pour retrouver la trace de plus de 200 jeunes filles s’intensifient à travers le monde, la secte islamiste a revendiqué lundi leur enlèvement.
Dans une vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, menace de traiter les adolescentes en esclaves, et de les marier de forces. “Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah (…). J’ai dit que l’éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter l’école”, y-a-t-il déclaré.
Le 14 avril, 276 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans ont été enlevées dans leur lycée, à Chibok, dans l’Etat nigérian de Borno. 52 d’entre elles ont réussi à s’échapper, les autres seraient donc toujours en captivité.
Dimanche, deux rescapées ont raconté leur rapt au journal nigérian Sunday Punch, expliquant avoir pris les assaillants pour des soldats : “Ils sont entrés dans notre école et nous ont fait croire qu’ils étaient des soldats (…). Quand nous avons découvert la vérité, il était trop tard. (…) Puis ils se sont mis à tirer et ont mis le feu à notre école.”
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Des jeunes filles vendues pour deux dollars chacune
Une rumeur selon laquelle les adolescentes auraient pu être conduites au Cameroun ou au Tchad afin d’y être vendues suscite depuis plusieurs jours une vive émotion dans la population, occasionnant de nombreuses manifestations.
Alors que les autorités nigérianes se montrent impuissantes à retrouver la trace des adolescentes, le Président Goodluck Jonathan a fait appel à Barack Obama, déclarant qu’il espérait son aide pour résoudre les problèmes de sécurité dans son pays.